La Société d’Etudes Ornithologiques de La Réunion (SEOR) et EDF ont mis en place une action préventive pour limiter l’échouage des pétrels et qui permettrait en même temps aux communes de faire des économies d’électricité.
Les mois d’avril et de mai sont propices pour l’envol de jeunes pétrels de Barau qui quittent les sommets de l’île vers la mer. Chaque année,à cause de l’éclairage public, entre 1 000 et 2 000 pétrels s’échouent, aveuglés et désorientés par la lumière.
"Ces espèces vont se guider dans le noir à l’aide de la lueur de la lune et des étoiles. En période de de lune noire, il n’y a plus de lune et les lumières des éclairages publiques sont confondues par les pétrels", explique François Xavier Couzi, directeur de la SEOR. Ainsi, les oiseaux tombent au sol ou en mer. 80% des oiseaux ramassés parviennent à survivre notamment grâce aux soins des bénévoles de la SEOR.
Pour éviter ces accidents, la SEOR et EDF ont développé une action préventive qui fait rimer économies d’électricité et protection de la biodiversité. Elles proposent aux communes d’adopter une solution d’éclairage public permettant de réduire leur facture énergétique et d’augmenter les chances des jeunes oiseaux de rejoindre la mer lors de leur premier envol.
"Nous sommes capable maintenant de mettre à disposition des collectivités locales des horloges qui permettent de limiter en nombre d’heures l’éclairage ou même de complètement l’arrêter", indique Patrick Bressot, directeur régional d’EDF. Il ajoute par ailleurs que d’autres dispositifs existent pour éviter les éclairages vers le ciel, ce qui représente un vrai danger pour les pétrels.
Dans l’île, dix communes se sont déjà engagées pour mettre en place des horloges sur les éclairages publics. Un premier pas vers la protection des pétrels de Barau, oiseaux endémiques de La Réunion.