Le capitaine de l’Osiris Jacques Deshayes a été agressé par un de ses marins à bord du navire dans la nuit de vendredi à samedi. Une agression qui lui a valu dix jours d’interruption temporaire de travail. L’agresseur a été arrêté et il sera présenté au procureur de la République ce dimanche.
Le patrouilleur Osiris, chargé de la surveillance pour la Direction de la Mer Sud Océan Indien était amarré au Port quand cette agression s’est déroulée. Le patrouilleur était rentré à La Réunion après deux mois en mer et les marins fêtaient ce retour à terre, certains en ville, d’autres à bord du bateau.
La soirée bat son plein sur le navire, et l’alcool coule à flots. Vers 23h30, le capitaine Jacques Deshayes, commandant à bord, intervient pour demander à un marin de faire moins de bruit. Ce dernier, un Malgache âgé de 36 ans Eric Rajaonarivelo, s’en prend alors à son supérieur. Il s’empare d’un couteau et porte un coup au commandant. "Le coup est porté avec une telle violence que la lame se brise" précise le Journal de l’île dans son édition du jour.
Le commandant prend la fuite, mais il est poursuivi par le marin, en fort état d’ébriété. Ils arrivent en cuisine et l’agresseur prend un couteau et agresse une nouvelle fois le commandant de bord. Ce dernier tente de se réfugier au troisième niveau du bateau, mais le marin le suit. Le capitaine Deshayes s’effondre sur le sol après avoir été poignardé à une nouvelle reprise.
Ce sont les autres marins à bord qui ont maîtrisé l’agresseur. Le capitaine a été pris en charge par les secours et transporté à l’hôpital Jeanne d’Arc avant d’être transféré hier au CHU de Bellepierre. Jacques Deshayes a été touché à quatre reprises : à l’épaule, à la tête, et au cou. Il a subit une intervention chirurgicale hier et il n’est plus en danger. Il s’en sort avec une interruption temporaire de travail de dix jours.
Quant à l’agresseur, il a été interpellé par les policiers après les faits et placé en cellule de dégrisement avec un taux d’un gramme d’alcool dans le sang. Il a été entendu hier après-midi par les enquêteurs, mais le marin a eu du mal à expliquer son geste. Il dit ne pas se rappeler des événements de la veille.
Eric Rajaonarivelo sera déféré devant la Justice ce dimanche et une information judiciaire pour violences volontaires avec armes devrait être ouverte.