Le week end dernier, une équipe de l’association SOS-Animaux a récupéré deux chats avec des hameçons accrochés dans la gueule au port de Sainte Marie. De nombreuses interrogations persistent mais il s’agirait d’un acte de cruauté et d’un accident mais non de "chats-appâts".
"Notre volonté est de faire la lumière sur ce qui est réellement arrivé aux chats trouvés portant des hameçons à la gueule" explique le président de SOS Animaux à la Réunion, Jean-Pierre Lafitte.
Interrogé ce matin sur Antenne Réunion Radio, Jean-Pierre Laffitte, président de l’association SOS Animaux, évoque "un acte de cruauté" suite à la découverte de deux chats hameçonnés dans le port de Sainte-Marie le week end dernier. Afin de faire toute la lumière suite à ces tristes découvertes, les membres de l’association SOS Animaux ont "travaillé une bonne partie de la journée et de la soirée à la manière d’enquêteurs qui considèrent d’abord l’ensemble des hypothèses, puis travaillent par élimination pour tenter de dégager la plus plausible".
"Il s’avère qu’il y a au moins cinq chats qui ont été aperçus avec un hameçon dans la gueule" a déclaré Jean-Pierre Laffitte sur Antenne Réunion Radio ce matin. "On est sûrs d’une chose : c’est que les deux chats que nous avons récupéré (le week end dernier) n’ont pas été préparés pour aller à la pêche. Tout simplement à cause de la taille des hameçons (petits)".
Toutefois : "L’hypothèse de l’accident, un chat avalant un hameçon en voulant dévorer le poisson qui y est accroché, n’est pas crédible pour l’un au moins des deux chats" explique Jean-Pierre Laffitte . Avant de poursuivre : "l’hameçon a nécessité, pour transpercer l’os du palais, une force de traction disproportionnée par rapport à celle que peut fournir un chat, même sous l’effet d’une douleur extrême et inattendue".
Une fois encore, le président de SOS Animaux insiste sur un point capital par voie de communiqué : "au risque de décevoir les amateurs de "sensationnel", les chats n’étaient certainement pas équipés pour servir d’appâts tels qu’on les a trouvés. (...) La taille, le type et l’emplacement de l’hameçon n’avaient rien à voir avec les dispositifs utilisés pour la pêche au gros. Le "montage" tel qu’observé serait complètement inopérant... Donc inutile".
"Il reste donc l’hypothèse d’un jeu malsain dont les chats sont les victimes. Il nous a été rapporté que des gens s’amusent à "appâter" les chats errants avec des morceaux de poisson ou de viande accrochés à un hameçon... Quand le chat attrape l’appât : On tire sur le fil d’un coup sec et l’appât échappe au chat... Certains trouvent cela amusant..." détaille Jean-Pierre Laffitte. Avant de conclure que "rien ne prouve que la dernière hypothèse soit le reflet fidèle de ce qui s’est réellement passé, mais c’est l’approche qui nous a paru la plus plausible".
