Après les plaidoiries des parties civiles, l’avocate générale a livré ses réquisitions dans le cadre de l’évasion de Juliano Verbard. 20 ans de réclusion criminelle ont été requis à l’encontre des trois fugitifs.
Cette septième journée d’audience à la cour d’assises de Saint-Denis a été marquée par les réquisitions de l’avocate générale, dévoilées après trois heures de réquisitoire. A l’encontre des trois fugitifs, Juliano Verbard, son amant Fabrice Michel et le père de celui-ci Alexin Michel, le représentant du Ministère Public a requis 18 ans de réclusion pour "prise d’otages et détournement d’aéronef" auxquels s’ajoutent deux ans pour "évasion".
Pointant du doigt les mensonges et la violence des quatorze accusés, l’avocate générale a également requis de lourdes peines de prison à l’égard des complices de Juliano Verbard, qui ont participé à différents niveaux à la préparation et à la tenue de l’évasion. Si le rôle de chacun des protagonistes de l’évasion a été difficile à définir clairement lors des audiences, une peine de 18 ans de réclusion - dont 2 tiers avec sûreté - a été requise contre Jean-René Gens et Rodolphe Cadet. L’avocate générale a requis 15 ans à l’encontre de Guillaume Maillot, qui a toujours nié être le cerveau du commando.
14 ans ont été requis contre Graziella Michel, désignée par Guillaume Maillot comme la tête pensante de l’opération et poursuivie pour "complicité de prise d’otages et détournement d’aéronef et d’évasion", ainsi que pour Lucie Michel.
Le ministère public a requis 6 ans de réclusion criminelle dont deux tiers de peine de sûreté à l’encontre d’Anissa Gens, qui a simplement reconnu avoir visité des appartements en prévision de l’évasion. Trois ans de prison ont été requis à l’encontre de Samuel Cadet, Marie-Louise Hoarau et Sonia Flore.
Enfin, 8 mois de prison ferme ont été requis contre Christiane Mainguet pour recel et Yolaine Cadet pour "complicité de prise d’otages et détournement d’aéronefs, évasion" pourrait écoper d’une peine de 4 ans de réclusion criminelle.
Toutes ces peines sont bien sûr cumulables à celles dont ont écopé les accusés dans les précédentes affaires d’enlèvement et de viols. Les réquisitions ont été suivies par la prise de parole de la Défense cet après-midi. Le verdict est attendu quant à lui vendredi après-midi.