Considérant que les entreprises réunionnaises traversent de très grosses difficultés, les chambres consulaires ont lancé une motion à signer par les patrons demandant à l’Etat l’apurement des dettes sociales. Une initiative dénoncée par plusieurs syndicats.
La CGTR, la CFTC, Force Ouvrière mais aussi la CGE-CFC font front commun contre la motion lancée par la Chambre des Métiers et la Chambre de Commerce et d’Industrie.
Considérant que près de 7000 entreprises réunionnaises sont "à l’agonie", les chambres consulaires ont en effet rappelé l’Etat à ses engagements et demandé à l’Etat d’intervenir pour un apurement de 50% des charges sociales et fiscales et l’étalement des dettes, ainsi que la mise en place d’une nouvelle Loi d’orientation pour l’Outre-mer (cf linfo.re : "les entreprises réunionnaises sont malades").
Pour donner du poids à cette réclamation, les chambres ont instauré une motion destinée au président de la république et qu’elles veulent voir signer par un maximum de chefs d’entreprises réunionnaises. Une initiative dénoncée par différentes organisations syndicales. En effet, celles-ci considèrent que demander l’apurement des dettes sociales revient à "voler l’argent des salariés".
Dénonçant également "le silence politique", les syndicats estiment que les patrons sont toujours plus gourmands et en demandent plus alors qu’ils profitent déjà des exonérations de charges sociales. Pour résumer, ils considèrent que les patrons veulent "payer moins pour gagner plus".