Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé dix mesures contre le crime organisé en Corse.
Suite à l’assassinat du célèbre avocat corse Maître Sollacaro la semaine dernière, le Premier ministre avait annoncé que des mesures fortes seraient prise pour lutter contre le grand banditisme en Corse. Pour endiguer la violence, la gouvernement français a donc pris de nouvelles mesures, spécifiques pour l’île de Beauté.
Ce lundi 22 octobre, le Premier ministre a annoncé "dix mesures pour renforcer la lutte contre le crime organisé en Corse". Il a assuré qu’"une attention particulière" serait portée à la délinquance économique et au blanchiment d’argent.
Pour le premier ministre, qui s’exprimait après une réunion de ministres à Matignon, "les affaires économiques et financières sont à l’origine de la plupart des homicides" dans l’île.
Les moyens d’enquête spécialisés renforcés
Le Monde précise que parmi les dix mesures annoncées ce lundi figure "la création d’une cellule interministérielle de coordination". Animée par le cabinet du premier ministre, cette cellule décidera notamment de "missions d’inspection et de soutien au préfet de Corse et aux services territoriaux de l’Etat pour l’exercice de leur mission de contrôle"/ Elle "fixera aussi les axes du contrôle fiscal en Corse".
Le renforcement des moyens d’enquête spécialisés a également été promis le Premier ministre. Jean-Marc Ayrault assure que cette mesure permettra "identifier les circuits mafieux et d’enquêter sur les mouvements de patrimoine et les flux financiers irréguliers".
"Une circulaire de politique pénale territoriale destinée spécifiquement à la Corse sera bientôt signée", a déclaré le Premier ministre.
Autre annonce : Manuel Valls et Christiane Taubira se rendront sur l’île de Beauté en novembre.
Mercredi dernier, Jean-Marc Ayrault a évoqué une situation "insupportable" en Corse, tout en présentant les chiffres suivants : "37 homicides en Corse en 2011 et 2012 et, dans le même temps, 117 attentats ou tentatives d’attentat".
Depuis le mois de janvier 2012, le meurtre de Me Sollacaro est le quinzième assassinat en Corse. L’Ile de Beauté est devenue la région la plus criminogène d’Europe.