Une interdiction totale de l’alcool au volant pour les moins de 25 ans est envisagée par Frédéric Péchenard, délégué interministériel à la Sécurité routière. Cette hypothèse sera bientôt discutée au Conseil national de la Sécurité routière.
"L’alcool intervient dans 40% des accidents mortels qui touchent les jeunes", précise Frédéric Péchenard - délégué interministériel à la Sécurité routière. Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, il ajoute que l’hypothèse d’une interdiction totale de l’alcool du volant notamment "pour les 18-24 ans" sera discutée au Conseil national de la Sécurité routière. Frédéric Péchenard ajoute que cette tranche d’âge représente 25% des tués en France.
Le zéro gramme d’alcool au volant est déjà la règle pour les chauffeurs d’autocar. L’étendre aux jeunes vise à faire réduire le nombre de décès sur les routes dû à l’ivresse au volant.
Pour rappel, le taux d’alcoolémie autorisé doit être inférieur à 0,5 g/l de sang, c’est-à-dire 0,25 mg/l d’air expiré (soit deux verres d’alcool habituellement servis dans les bars ou cafés).
Le taux d’alcoolémie atteint son maximum une heure après le dernier verre si la boisson est prise au cours d’un repas et une demi-heure après si l’on est à jeun. Il diminue d’environ 0,10 g/heure à 0,15 g/heure pour un sujet en bonne santé. Ainsi, une personne avec un taux d’alcoolémie de 0,7 g/l de sang devra attendre près de deux heures sans nouvelle consommation pour revenir à un taux de 0,5 g/l.
Les premières perturbations sont constatées dès le premier verre d’alcool. A 0,5 g/l de sang elles se généralisent et le risque d’accident est multiplié par 2 ; à 0,8 g/l, il est multiplié par 10.
L’imprégnation alcoolique se manifeste par :
- une sensation de bien-être et de confiance en soi entraînant une sous-estimation du danger
une mauvaise appréciation des distances et du relief
un temps de réaction augmenté en cas de freinage d’urgence
un rétrécissement du champ visuel
une conduite brusque
une diminution des réflexes et de la résistance à la fatigue
une sensibilisation accrue à l’éblouissement lors d’une conduite de nuit.
Source : le Journal du Dimanche, Ministère de l’Intérieur