Geoff Pugh/Shutterstock/SIPA
En visite officielle au Royaume-Uni, le président des Etats-Unis Donald Trump n’a pas hésité à tacler Theresa May devant les médias au sujet de la relation entre les deux pays après le Brexit.
Donald Trump et son épouse ont posé les pieds sur le sol britannique jeudi en fin de journée. Après une entente cordiale durant le dîner de gala à Blenheim, près d’Oxford, le président américain tapé fort concernant les relations commerciales entre les deux pays après le Brexit. Effectivement, le président américain écarte toute possibilité d’un accord de libre-échange avec Washington si Theresa May maintient une relation économique étroite avec l’Union européenne. "S’ils font un tel accord, nous traiterions avec l’Union européenne au lieu de traiter avec le Royaume-Uni, cela tuera probablement l’accord" que Londres souhaite ardemment conclure avec Washington, a prévenu le locataire de la Maison-Blanche dans une interview accordée au tabloïd britannique The Sun.
Dans son plan sur la future relation entre le Royaume-Uni et l’UE après le Brexit, le gouvernement britannique a prévu la mise en place d’une nouvelle "zone de libre-échange pour les biens". Cette démarche a pour objectif le maintien d’un commerce "sans friction" avec les 27 membres de l’UE. Donald Trump a par ailleurs exprimé son regret sur le fait que la Première ministre britannique n’ait pas considéré son avis sur la façon de divorcer avec l’Union européenne. "Je l’aurais fait très différemment", a-t-il confié sur les propos relayés par 20 Minutes. Le locataire de la Maison-Blanche affirme avoir indiqué à Theresa May comment faire, mais elle n’a pas suivi ses conseils.
A lire aussi : Theresa May profondément choquée par les enfants migrants séparés aux Etats-Unis
Alors que Theresa May tente de rasseoir son autorité sur son parti conservateur divisé sur le Brexit, Donald Trump lui a remis à sa place. Selon le président américain, l’ex-ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson, son potentiel challenger, ferait "un grand Premier ministre". La Première ministre britannique a mis l’accent sur la force du lien transatlantique, malgré les désaccords depuis l’arrivée au pouvoir du milliardaire.
