Marc Ravalomanana « n’a pas le droit d’être candidat », aux prochaines élections a martelé hier l’actuel n°1 de la transition malgache, Andry Rajoelina, avant de s’envoler pour les Seychelles où une 2è rencontre entre les deux hommes est prévue ce jour.
Le n°1 de la transition malgache, Andry Rajoelina, campe sur sa position concernant la participation de l’ancien président Marc Ravalomanana aux prochaines élections. Un des principaux points d’achoppement ayant déjà fait échouer la première rencontre le 25 juillet dernier.
Hier, avant de s’envoler pour les Seychelles, le président de la transition a une nouvelle fois rappelé qu’il ne compte pas changer d’avis là dessus. « Jusqu’à ce jour, Ravalomanana n’a pas le droit de se présenter aux élections. D’ailleurs, il ne remplit même pas les critères nécessaires pour être candidat », a-t-il avancé.
Une position défendue le même jour par la ministre malgache de la justice, Christine Razanamahasoa lorsque celle-ci a rappelé à la presse que « Marc Ravalomanana demeure condamné jusqu’à ce que son avocat ne décide de lancer une voie de recours ».
De son côté, le principal concerné n’a pas attendu pour réagir. Dès sa descente d’avion à l’aéroport de Mahé et avant sa rencontre avec le président seychellois, James Michel, Marc Ravalomanana s’est défendu à travers un communiqué. « Après m’avoir chassé de mon pays, littéralement sous la menace des armes, le régime putschiste illégal a organisé un simulacre de tribunal, un procès à grand spectacle contre moi ».
Des propos qui font référence au
procès engagé contre lui en Afrique du Sud par les victimes du massacre du 7 février devant le palais d’Etat d’Ambotsirohitra. Une poursuite qui, selon lui, ne vise qu’à l’empêcher de se présenter «
à des élections libres et équitables surveillées par la communauté internationale ».
En raison ce désaccord, la deuxième rencontre entre les deux principaux protagonistes de la crise malgache, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana risque encore de se solder par un échec. La médiation ne sera pas donc facile pour la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) qui organise ce tête-à-tête ultime. Notamment pour l’actuel président de la Troïka, le sud-africain Jacob Zuma, qui dirigera les discussions.
Pour le président sud-africain, les deux protagonistes malgaches doivent impérativement trouver un terrain d’entente sur les principales questions qui restent non élucidées avant la tenue du 32è sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Sadc organisé à Maputo les 17 et 18 août prochains. Un sommet qui marquera également la fin du mandat de l’Afrique du Sud à la tête de la Troïka au profit de la Tanzanie.
Source : Midi Madagasikara