La candidate d’Europe Ecologie les Verts à l’élection présidentielle de 2012 a passé deux jours à Mayotte. Une visite éclair pendant laquelle l’ancienne magistrate a rencontré l’Intersyndicale qui a mené le mouvement contre la vie chère débuté le 27 septembre dernier. Le conflit social qui a touché l’île aux Parfums est avant tout "l’expression d’un malaise" pour la prétendante au poste de chef de l’Etat.
Arrivée hier à Mayotte, la candidate des écologistes à l’élection présidentielle de 2012 a rencontré pendant près de deux heures les représentants de l’Intersyndicale. Le 27 septembre dernier, une grève générale a débuté dans le 101 ème département. Au coeur des revendications : la vie chère, plus précisément les prix pratiqués par la grande distribution. Des milliers de Mahorais sont descendus dans la rue et certaines manifestations ont dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre. Finalement, l’Etat a proposé un protocole d’accord à l’Intersyndicale qui a refusé de signer ce document, exigeant des garanties.
En visite dans l’Océan Indien, Eva Joly s’est rendue à Mayotte hier. L’objectif de ce voyage : rencontrer les organisations syndicales et comprendre les revendications de la population. Après deux heures d’entretien avec les syndicalistes, Eva Joly a livré ses impressions à Malango Actualités. "Leur revendication sur la cherté de la vie n’est que l’expression d’un malaise où le Mahorais se sent exclu d’un territoire où il a l’impression de vivre sa culture à côté de ceux qui viennent des autres îles et à côté des métropolitains », a déclaré la candidate.
Estimant que ce n’est pas "avec des bons d’achat de 5 euros" que la situation se débloquera, Eva Joly a considéré les doléances des Mahorais justifiées, soulignant un écart de 1 à 5 avec les prix pratiqués en métropole. Pour elle, l’aspiration au développement des Mahorais doit être lié au développement durable, afin de protéger les ressources naturelles de l’île comme la mangrove.
Après un jour et demi passé sur l’île aux Parfums, Eva Joly sera de retour à la Réunion vers 18h30, avant de s’envoler pour la capitale.
