Les incendies de forêts ont ravagé plus de 6 000 hectares de végétation depuis le 15 septembre en Nouvelle-Calédonie, a indiqué aujourd’hui la Sécurité civile qui déplore un phénomène qui s’est intensifié avec l’arrivée de la saison chaude.
Comme La Réunion, la
Nouvelle-Calédonie est en train de vivre une saison estivale marquée par des feux de forêts particulièrement dévastateurs. La
côte ouest de la Grande-terre où s’étendent de vastes plaines de savanes a été la proie des flammes depuis quelques jours. Rien que ce week-end, près d’une quarantaine de départs de feu ont y été enregistrés, tandis que le nombre d’hectares brûlés a quasiment doublé, selon la presse locale qui relaie un bilan transmis par la Sécurité civile.
"Les feux deviennent de plus en plus dangereux. La saison fraîche a été pluvieuse et il y a beaucoup de matière organique. Maintenant, le temps est chaud et sec, avec beaucoup de vent", affirme le capitaine David Massemin, adjoint au directeur de la Sécurité civile.
Dans un communiqué publié ce lundi, le haut-commissariat de la République a évoqué une situation "alarmante" et a rendu public un arrêté "interdisant tout usage du feu sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie".
Outre un épisode de canicule intense, les incendies ont également provoqué d’importantes perturbations dans le réseau routier territorial. A certains endroits, la circulation a dû être interrompue à cause des épaisses fumées ou des flammes.
Sur le terrain, les pompiers peinent à maîtriser le sinistre. Vu l’ampleur des incendies, l’ordre a été donné pour protéger en priorité les habitations et les zones naturelles sensibles, laissant à la merci des flammes les zones jugées de " faible intérêt ".
"Il n’y a plus aucun temps de répit. On a été obligés de laisser des surfaces à faible intérêt patrimonial brûler", explique Massemin, qui déplore un manque de civisme et de prévention.
En Nouvelle-Calédonie, des milliers d’hectares de forêts sont parties en fumée chaque année à la suite d’écobuages - débroussaillement par le feu - mal contrôlés ou d’incendies volontaires.
"Les gens brûlent pour préparer les champs, lutter contre les espèces envahissantes ou parfois à cause de litiges fonciers. Au fil du temps, les paysages deviennent de plus en plus perméables au feu", se désole Hubert Géraux, responsable du bureau WWF (Fonds mondial pour la nature).