La situation des finances publiques exige aujourd’hui des mesures rigoureuses permettant à la France de rétablir la confiance indispensable à l’activité économique. Dans ce contexte, le Gouvernement a annoncé un coup de rabot sur les indemnités pour arrêt maladie. Ce nouveau plan qui s’inscrit dans le vaste programme de rigueur doit permettre au Gouvernement d’économiser 40 millions d’euros.
Plusieurs trains de mesures ont été annoncés récemment. Les entreprises et les salariés du secteur privé ont davantage été mis directement à contribution au travers de décisions impactant les salaires et la protection sociale.
Alors que le gouvernement réfléchit actuellement à l’instauration d’un 4e jour de carence en cas d’arrêt maladie, la Confédération Générale du Patronat, des Petites et Moyennes Entreprises estime qu’il convient que cette mesure, si elle doit être appliquée, "concerne l’ensemble des salariés, qu’ils soient issus du secteur privé ou du secteur public".
La CGPME considère par ailleurs qu’il serait "illégitime et injuste" que les fonctionnaires voient maintenu leur traitement dès le 2e jour d’arrêt maladie tandis que les salariés du privés, eux, ne bénéficieraient d’indemnités journalières qu’au bout de 5 jours d’arrêt.
Selon le journal économique Les Echos, " le gouvernement a décidé pour les premiers d’instaurer un 4e jour de carence non pris en charge par la Sécurité sociale. Il souhaite aussi imposer un effort nouveau aux fonctionnaires. "
Le journal Les Echos précise encore que "5,3 millions d’agents (Etat, hôpitaux, collectivités) ne sont soumis à aucun délai. Le projet du Gouvernement consiste à leur imposer, par décret, une journée de carence « partielle » : lors de leur premier jour d’arrêt, ils continueraient à toucher la partie fixe de leur traitement mais ne bénéficieraient plus de la partie « primes », qui représente, en moyenne quelque 15 à 20 % de leur salaire." Cette mesure doit permettre à l’état d’économiser 40 millions d’euros. Le coup de rabot sur les indemnités pour arrêt maladie s’intègre dans le plan de 500 millions d’économies supplémentaires imposées à l’Etat.