Accusé d’avoir frappé son dalon à coups de pierre avant de lui donner la mort en l’étranglant, le jeune homme jugé depuis hier devant la Cour d’Assises a été condamné à une peine de quinze ans de réclusion criminelle. Le jury est donc allé au-delà des réquisitions du Ministère Public qui avait requis entre dix et douze ans de réclusion criminelle à l’encontre du meurtrier présumé.
La Cour d’Assises a prononcé la peine maximale. Jugé pour vol en récidive et pour le meurtre de Ludovic Célestin, l’accusé, mineur au moment des faits a écopé ce mardi d’une peine de 15 ans de réclusion criminelle. Au sortir de l’audience, l’avocat de la partie civile Maître Marie Briot a évoqué "une peine juste". Pour le conseil, cette décision de Justice est satisfaisante : bien que les jurés aient retenu l’exception de minorité, la gravité des faits a été prise en compte.
Le bâtonnier Fernande Anilha-Paul représentait la défense. Dans sa plaidoirie, l’avocate a insisté sur le profond mal être de son client qui avait fait une tentative de suicide en 2009, et connu un échec sentimental qui l’aurait véritablement affecté. L’avocate de la défense a rappelé les circonstances dans lesquelles s’est produit le drame. L’accusé, mineur au moment des faits, était sous l’emprise de l’alcool. Selon le bâtonnier Fernande Anilha-Paul, le jeune homme "n’a jamais eu l’intention de tuer son ami. Le jour de la mort de Ludovic Célestin, toute la violence que l’accusé avait refoulé pendant des mois a resurgi soudainement et l’a conduit à commettre l’irréparable".
L’accusé ne devrait pas faire appel de cette décision de justice. Pour les proches de la victime, c’est une blessure qui se referme un peu. Plus d’un an après les faits, la famille et les amis de Ludovic Célestin se disent prêts à entamer leur travail de deuil.