A compter de samedi prochain, les Réunionnais devront débourser quatre centimes de plus par litre de super et deux centimes de plus par litre de gazole. Le Préfet a annoncé ce mardi la nouvelle tarification des carburants. Ces tarifs nettement à la hausse n’ont pas manqué de faire réagir la population et les associations de consommateurs, totalement désabusés. Interrogé ce mercredi, le porte-parole de l’ARCP, Jean-Hugues Ratenon, dénonce une nouvelle fois l’inefficacité de l’Observatoire des prix et "l’arnaque" dont sont victimes les usagers.
Près de cinq mille personnes (selon l’intersyndicale) ont défilé ce mardi dans les rues de Saint-Pierre et Saint-Denis pour protester contre la vie chère. Au lendemain de ce rassemblement, la Préfecture a publié les prix des carburants à compter du 1er octobre et cette annonce provoque un tollé au sein de la population.
La raison : jamais à la Réunion le prix du super n’avait atteint un tel seuil. A compter de ce samedi, le litre actuellement vendu à 1,57 euros passera à 1,61 euro. Une augmentation historique qui laisse un goût amer aux milliers d’usagers qui empruntent chaque jour les routes réunionnaises.
Le prix du super n’est pas le seul à s’envoler. Le prix du litre de gazole passera de 1,20 euro à 1,22 euro et il faudra rajouter dix centimes de plus pour la bouteille de gaz. Depuis l’annonce de la hausse des prix à la pompe, nombre de Réunionnais manifestent leur incompréhension. Un sentiment partagé par les associations de consommateurs qui dénoncent une mauvaise répercussion des prix.
Une nouvelle fois, le porte-parole de l’Alliance des Réunionnais contre la pauvreté a dénoncé "l’arnaque" que subissent les Réunionnais. Jean-Hugues Ratenon explique ainsi que "le prix du baril de pétrole a chuté de plus de 10 euros au mois d’août", sans pour autant que cette baisse soit ressentie au niveau des prix des carburants. Le leader de l’ARCP juge que "la Préfecture est en train de tromper les Réunionnais".
Durant ces deux dernières années, le prix du plein de quarante litres de sans-plomb est passé de 48 euros à 64 euros. Cette augmentation historique est justifiée par la Préfecture par la dépréciation de l’euro et la hausse du prix du baril.
Dans la vidéo jointe, retrouvez la réaction de Jean-Hugues Ratenon.