Alors qu’on pensait l’île intense à l’abri, les témoignages de plusieurs internautes réunionnais mis en garde par Hadopi se multiplient. Ces récits partagés indiquent que le la lutte contre le téléchargement illégal de fichiers n’a pas de frontières.
" Madame, Monsieur,
Attention, votre accès à internet a été utilisé pour commettre des faits, constatés par procès-verbal, qui peuvent constituer une infraction pénale." Voici les premières lignes du message qu’ont reçu plusieurs internautes réunionnais, accros au téléchargement illégal de fichiers.
Le site spécialisé Numerama publiait un article hier, dans lequel il annonçait que la Réunion était elle aussi frappée par la loi Hadopi, loi visant à encadrer la diffusion des oeuvres et assurer la protection des droits sur Internet. Conséquence, l’information a rapidement fait le tour de la Réunion et les témoignages des adeptes du téléchargement se sont succédés.
L’île n’échappe donc pas à Hadopi, c’est un fait. Mais en pratique, cette législation destinée à avertir les internautes et le cas échéant à les sanctionner pour leurs pratiques illégales a-t-elle encore tout son sens ? Les usages ont en effet évolué. Si les Réunionnais ne cachent pas leur intérêt pour le téléchargement de musique,de vidéos ou encore de logiciels, on constate que le streaming (téléchargement temporaire) qui n’est pas répréhensible, a progressivement pris le pas sur le téléchargement brut.
De la même façon, les sanctions prévues par la loi Hadopi (1500 euros d’amende au maximum et une suspension de la connexion Internet) ne semblent pas être suffisamment dissuasives pour les internautes. Les différents témoignages recueillis à ce sujet indiquent de fait que le téléchargement illégal est une pratique ancrée dans les habitudes des usagers d’Internet.