Huit hommes soupçonnés de financement du terrorisme islamiste comparaissent à la Cour d’Assise de Paris ce lundi 3 janvier jusqu’au 28 janvier 2011. Ce long marathon judiciaire devrait permettre de démêler les ficelles de cette affaire qui allie grand banditisme et djihadisme.
Parmi les présumés financiers d’Al-Qaida figure le franco-algérien Ouassini Cherifi, décrit comme le cerveau de la bande et qui a déjà été condamné en 2002 à cinq ans de prison pour trafic de faux passeports. Il est également connu des services de police pour être lié à un réseau d’islamisme radical.
Les faits remontent en 2005. Après un braquage raté d’une société de transport de fonds et un vol de documents de l’imprimerie nationale dans une agence de Chronopost, les enquêteurs ont découvert un réseau de braqueurs dont les butins servaient à financer Al-Qaida.
Après l’interpellation de plusieurs suspects, une perquisition avait été menée à Clichy-sous-Bois (93) par le corps d’élite de la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) dans le cadre d’une opération antiterroriste. Une perquisition au cours de laquelle la police a mis la main sur un véritable arsenal, dont des fusils mitrailleurs, des dynamites, TNT, révolvers, munitions…
Selon les enquêteurs, les huit présumés terroristes étaient prêts à mourir en martyr, non pas dans un attentat, mais en participant à des braquages pour le compte d’Al-Qaida.
A noter que quatre des co-accusés comparaissent libres. Si trois d’entre eux ont reconnu leur participation aux braquages, mais tous nient tout lien avec le djihadisme ou terrorisme islamiste.