Deux jours après le crash d’un ULM qui a coûté la vie à deux personnes, les professionnels expriment leurs craintes pour l’avenir du secteur.
Le drame qui a fait deux victimes mardi 17 septembre - le pilote de la compagnie Félix ULM Pierre Capdordy et sa passagère Emilie - a relancé le débat autour des risques.
Interrogé pour Antenne Réunion, un professionnel qui a désiré garder l’anonymat a confirmé qu’un autre crash mortel s’était produit en avril 1994, à Trois-Bassins. La victime, une touriste avait succombé à une attaque cardiaque.
Deux jours après le crash aérien, les professionnels du secteur s’expriment et tentent de rassurer les touristes et locaux.
Durant ces cinq dernières années, sept ultra-légers motorisés (ULM) ont été impliqués dans un accident mortel.
Ces chiffres négatifs laissent penser que l’accidentologie est forte. Interpellés sur ces nombreux décès enregistrés sur une courte période, plusieurs professionnels soulignent la fiabilité des engins et rappellent que le marché s’est étendu depuis ces dix dernières années. Pour rappel, au tout départ, seules deux sociétés proposaient des vols en ULM : Les Passagers du vent et Félix ULM.
Plus de pratiquants, plus de professionnels : ces deux facteurs permettent d’expliquer l’augmentation des risques au fil de ces dernières années. Aujourd’hui, ils sont une dizaine à se partager le marché. Selon les données nationales, La Réunion est la première région de France en terme d’activité ULM. Ce classement a été établi d’après les heures de vol cumulées par les différentes compagnies installées sur l’île.