Point final à l’enquête sur Tchernobyl en France. Après 10 ans d’enquête, la cour d’appel de Paris a décidé d’un non lieu, selon Me Bernard Fau, avocat des parties civiles.
L’enquête menée sur l’impact du nuage Tchernobyl en France depuis 2001 touche à sa fin. Cette décision relève de la Cour d’appel de Paris, annoncée par Bernard Fau, avocat de la partie civile.
Pierre Pellerin, ancien patron du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI) bénéficie donc d’un non-lieu. En 2006, il a été le seul mis en examen pour tromperie aggravée dans cette affaire.
Cette nouvelle sera reçue par les victimes comme un coup de fouet. Et Bernard Fau de dire "C’est une décision qui va laisser un goût amer du point de vue des victimes. Elle va également laisser un goût amer chez tous ceux qui, dans la société civile, ont attaché un intérêt à l’impact que peut avoir un nuage radioactif survolant un pays après une catastrophe nucléaire".
On peut regretter, certes après une procédure légitime et régulière, de ne pas avoir laissé la juge d’instruction achever elle-même l’instruction qu’elle avait commencée, a ajouté Me Fau dans le journal Le Matin.
Selon le parquet général qui a clôturé le dossier, les résultats scientifiques montrent que la catastrophe nucléaire n’a pas eu d’impacts mesurables en France, notamment sur des maladies de la thyroïde.
Les faits remontent en 1986, rappelons-le. Le centre nucléaire de Tchernobyl a explosé en Ukraine (Europe de l’est), la radioactivité qui s’en est échappée a pollué l’environnement. Un nuage de ce fameux Tchernobyl est alors passé en France. C’est le pire accident nucléaire dans l’histoire.