Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, pointe un dysfonctionnement dans le suivi judiciaire du suspect dans le meurtre de la jeune Agnès et annonce une réforme « profonde » de la justice des mineurs.
Intervenu dans le journal de 20h hier lundi, Claude Guéant a confirmé le dysfonctionnement dans le suivi du jeune présumé meurtrier d’Agnès et a rapporté les mesures prises durant la réunion interministérielle un peu plus tôt dans la journée.
La réunion interministérielle d’hier, dirigée par François Fillon aboutit sur une nouvelle mesure à l’encontre des jeunes mineurs délinquants. Il a demandé aux ministres de la justice, de l’intérieur et de l’éducation ainqi qu’à la secrétaire d’Etat chargée de la Santé, que tout mineur " auteur d’un crime sexuel particulièrement grave » soit placé en « centre éducatif fermé ».
Cette mesure intervient après le drame de la Haute-Loire où une jeune collégienne prénommée Agnès se fait assassiner par un jeune lycéen de 17 ans auparavant mis en examen pour viol et actuellement placé sous contrôle judiciaire en attente de son jugement.
« Qu’il ne soit plus possible d’inscrire un élève dans un établissement scolaire sans avoir informé de façon complète notamment le chef d’établissement et le psychiatre chargé du suivi, en cas de placement sous contrôle judiciaire dans des cas aussi graves, dans le respect des règles sur le secret des enquêtes » a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, Claude Guéant durant son intervention télévisée d’hier soir a rapporté que le gouvernement demande « un meilleur partage de l’information » entre les chefs d’établissements scolaires, les médecins et les maires en cas de suivi judiciaire d’un mineur. Il rajoute même que les mineurs délinquants sous contrôle judiciaire « ne devraient pas retrouver la liberté avant leur comparution et soient placés en Centres Educatifs Fermés dont le nombre doit être accru de 50% ».
Selon ce locataire de la Place Beauvau, le gouvernement prévoit une « reforme profonde » sur la justice des mineurs après les législatives de 2012. Il a conclu fermement son intervention télévisée d’hier par « Il faut rompre le sentiment d’impunité des mineurs délinquants qui se présentent en disant : de toute façon, vous ne pouvez rien contre moi parce que je n’ai pas 18 ans ».