Le foie gras, le must des repas de fêtes de fin d’année, se pose comme une valeur sure par ces temps de crise. Et pour cause, huit Français sur dix ne s’en privent pas malgré une légère hausse des prix. A La Réunion, cette tradition culinaire est également ancrée dans les mœurs, en dépit des polémiques autour du traitement des volatiles.
La filière foie gras n’a pas pris une ride même en période de vaches maigres. « Le foie gras est une valeur refuge. Quand tout va mal, on a besoin de se tourner vers des valeurs sûres, et en France, la gastronomie en est une ! Le foie gras, à lui tout seul, rend un dîner festif », déclare la secrétaire générale du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), Marie-Pierre Pé, dans les lignes du site Ouest France.
Prisé par huit Français sur dix, le foie gras a connu une explosion des ventes cette année enregistrant une hausse de 4 % en volume. L’an passé, au total quelque 1 850 tonnes ont été consommées dans toute la France. Produit incontournable des repas de fêtes, le foie gras continue de se vendre comme des petits pains alors que les prix ont augmenté cette année de 2%, selon le Cifog.
A La Réunion, le foie gras est également très demandé en cette période de fête. L’île est aussi connue pour abriter des fermes d’élevage des canards regroupées au sein d’une coopérative située à Trois-Bassins.
En revanche, la polémique ne faiblit pas autour de l’engraissement des volatiles. Certaines associations de protection des animaux dénoncent le gavage intensif des volailles considéré comme un mauvais traitement pur et simple. Pour les opposants à cette pratique, le gavage est en effet perçu comme une maltraitance des animaux pouvant causer divers maux en raison notamment de la compression des organes autour du foie, mais aussi des problèmes de régulation thermique, de halètement, de fatigue, voire de dysenterie.
A rappeler que la France assure à elle seule 75% de la production mondiale de foie gras.