La France a demandé l’ouverture d’une enquête après que son triple AAA ait été dégradé par erreur par l’agence de notation Standard & Poor’s. L’Autorité européenne des marchés financiers (AMF) et l’Autorité des marchés financiers ont été saisies de ce dossier afin de connaître l’origine de l’erreur.
Hier, l’agence de notation Standard & Poor’s a envoyé un message à certains clients qui pouvait laisser penser que la note française avait été changée. La précieuse notation " triple A " qui permet à la France d’emprunter à bas coût sur le marché de la dette a ainsi été dégradée par " erreur ". Ce qui a provoqué l’ire de Paris qui a demandé l’ouverture d’une enquête. L’Autorité européenne des marchés financiers (AMF) et l’Autorité des marchés financiers ont été chargées de faire la lumière sur l’origine ou l’auteur de l’information erronée.
Le ministre des Finances, François Baroin, a aussitôt annoncé avoir demandé aux régulateurs d’enquêter sur les causes et les éventuelles conséquences de l’erreur, qu’il a qualifiée de " rumeur assez choquante d’informations qui ne correspondent à aucun fondement ". Tandis que la presse nationale se pose des questions devant " une énorme bourde, gaffe, voire une méprise " de l’agence anglo-saxonne Standard & Poor’s, l’une des trois places financières les plus influentes sur les marchés obligataires.
Sans tarder, l’agence de notation s’est fondue en excuses, expliquant dans un communiqué que la " fausse alerte à la décote " avait été automatiquement envoyée à certains abonnés à la suite d’une erreur technique. " Ce n’est pas le cas : les notes de la République française restent AAA/A-1+, avec une perspective stable, et cet incident n’est pas lié à la moindre activité de surveillance de notes ", rassure Standard & Poor’s, avant d’ajouter : "Nous enquêtons pour déterminer la cause de cette erreur".