Dominique Strauss Kahn est de retour sur la scène économique après plus de sept mois d’absence. En tant qu’invité d’honneur, il participe actuellement, à un forum économique à Pékin, auquel est conviée une quarantaine d’économistes de renom du monde entier, comme le relate le site aujourd’hui le Monde.
A l’occasion d’un forum économique intitulé « les perspectives de l’économie mondiale et les perspectives de croissance de l’économie chinoise », à Pékin, DSK fait son grand retour sur la scène économique et retrouve son statut de spécialiste en macro-économie. Cet invité d’honneur de Net Ease, le géant de l’internet en Chine et organisateur de cette rencontre annuelle d’économistes, a fait un discours de plus d’une demi-heure sur les problèmes d’inflation et de ralentissement de la croissance chinoise ainsi que sur la crise mondiale.
Durant son intervention, l’ancien numéro un du FMI a critiqué ouvertement les mesures de sauvetage prises à Bruxelles concernant la zone euro. « Nous voyons les pays européens passer d’un plan à un autre, d’un sommet de la dernière chance à un autre, toujours sans admettre les pertes, toujours sans permettre une reprise de la croissance et toujours en échouant à restaurer la confiance », a-t-il déclaré, parlant d’un « radeau qui semble ne plus être assez résistant ». Lui d’ajouter encore « je ne suis pas persuadé que M. Sarkozy et Mme Merkel se comprennent bien entre eux et c’est probablement une des raisons pour lesquelles le système européen a des problèmes pour avancer ».
Par ailleurs, face aux journalistes du monde entier qui le bombardaient de questions sur son actualité judiciaire, DSK a souhaité ne faire aucun commentaire. Dans tous les cas, fort de ses expériences à la tête du FMI, DSK veut marquer son retour dans le milieu financier avec cette participation au forum économique de la capitale chinoise.
En effet, depuis l’affaire du Sofitel du mai dernier, ce spécialiste de la macro-économie faisait la Une des médias plutôt pour ses batailles judiciaires que pour son titre d’expert financier.