Jean-Noël Guérini est disculpé de la poursuite de détournement de fonds publics. Deux autres charges l’attendent encore.
Le Monde rapporte que le tribunal correctionnel de Marseille a relaxé ce lundi le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini (ex-PS), et le président de la fédération PS du département, Jean-David Ciot. Une charge de détournement de fonds publics avait pesé contre eux.
Les sanctions requises par le parquet contre eux sont un an d’inéligibilité et six mois de prison. Le tribunal soupçonnait M. Ciot, ancien collaborateur de M. Guérini, d’avoir joui d’un licenciement de complaisance venant du président du conseil général des Bouches-du-Rhône. Il avait bénéficié de 65.000 euros d’indemnités, après neuf années de service auprès du président du conseil général.
L’inculpation de chef de recel a aussi été délavée de Jean-David Ciot, désormais député des Bouches-du-Rhône et actuel dirigeant de la fédération socialiste du département. Les juges ont estimé que les délits n’étaient "pas caractérisés".
Par contre, Jean-Noël Guérini n’est pas encore tout à fait libéré de poursuites judiciaires. Il doit encore répondre à une mise en examen dans deux autres affaires de malversations présumées sur des marchés publics de la région marseillaise. A sa sortie du tribunal correctionnel de Marseille, ce dernier n’a pas fait de déclaration ; ses avocats ont estimé que la décision rendue était « juste ».
Le parquet avait soulevé un "licenciement aberrant", posant des questions notamment sur l’absence de préavis de licenciement, qui sont des preuves selon lui de "l’intentionnalité" des deux prévenus. M. Guérini avait reconnu avoir décidé de licencier Jean-David Ciot sans vouloir "à aucun moment (...) pensé violer la loi" et n’avoir pas pris en main les détails du licenciement.