Si les administrations ont gardé portes closes ce lundi, la majorité des commerces ont ouvert leurs portes. A quelques jours de Noël et du nouvel an, pas question de rater une occasion en or de réaliser un excellent chiffre d’affaires. Les représentants syndicaux voient dans cette ouverture un affront au devoir de mémoire.
Un lundi matin et l’affluence des grands samedis dans le centre-ville du chef-lieu. De nombreux Dionysiens ont décidé de faire les magasins ce lundi. L’opportunité de faire les derniers achats quelques jours avant Noël et de préparer sa tenue pour le Nouvel an. La plupart des magasins seront également ouverts demain. Pour les employés de ces boutiques, travailler le jour des célébrations du 20 décembre est synonyme d’une prime.
Si les patrons considèrent que ce sacrifice est nécessaire, les syndicats contestent cette ouverture le jour historique de l’abolition de l’esclavage. "C’est un événement mémoriel, mais ce qu’on constate c’est que la marchandisation, la société de consommation avance à grands pas et notre Histoire est l’occasion pour le marché de faire un peu plus de marché", estime Ivan Hoarau, président de la CGTR.