Le groupe public Electricité de France (EDF), premier opérateur de centrales au monde, assure avoir tiré les leçons des ennuis nucléaires du Japon. Hier, le groupe français a annoncé son intention de mettre en place une force d’intervention rapide, capable de gérer un accident atomique du type de celui de Fukushima, sous 24 ou 48 heures.
" Nous voulons renforcer notre organisation de crise à la lumière de ce qui vient de se passer à Fukushima ", a indiqué à la presse Dominique Minière, directeur de la production nucléaire d’EDF en France, réfutant toute campagne publicitaire en faveur du nucléaire français.
Le plan de secours d’urgences conçu par EDF est destiné à faire face à la perte d’alimentation électrique et aux éventuels dysfonctionnements des systèmes de refroidissement en eau sur l’ensemble de son parc nucléaire.
L’entreprise publique d’électricité a défendu son projet jeudi auprès de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), alors que des militants écologistes Greenpeace manifestaient devant le siège parisien d’EDF, où était accrochée une banderole au slogan " Le nucléaire sûr n’existe pas ". Pour rappel, plusieurs collectivités réclament depuis des semaines la fermeture de la plus vieille centrale française Fessenheim - située dans le Haut-Rhin -, mise en service depuis 1977.