Les maisons en zone rouge sont nombreuses et le phénomène d’autant plus visible depuis les dernières intempéries. Plus de 10 000 habitants sont concernés sur notre île. Se pose alors la question de l’assurance, comment être indemnisé dans cette situation ?
Parfois, il suffit d’un rien pour que bascule tout un projet. Avec un peu de pluie, une maison construite en zone bleue peut finir en zone rouge.
La famille Gipier est dans ce cas de figure. Victime d’un glissement de terrain, leur maison a fini en zone rouge en 2011 à cause des intempéries. "Nous n’avons pas eu de document officiel pour nous dire cela. Nous l’avons appris lorsque mes parents ont voulu faire assurer la maison en 2015. On voyait la ravine un peu trop se rapprocher. Pour le moment on ne sait pas si on va être relogé ou si on va rester dans cette situation", témoigne Rémi Gipier, un sinistré.
Comme la famille Gipier, plus de 10 000 personnes sont situées dans des zones soumises aux mouvements de terrain sur l’île. Ces habitations classées en zone rouge après achat peuvent être indemnisées.
Il faut dans un premier temps sécuriser le site. "S’il est impossible de sécuriser la maison, nous pouvons engager une procédure de sécurisation. Nous leur demandons de quitter leur bien et de s’installer ailleurs et nous rachetons leur bien à son prix", indique Julien Renzoni, responsable du service prévention des risques naturels et routiers Deal.
Certains se voient refuser une assurance, mais si un assureur est réticent, Hary Razafinarivo, expert immobilier , est formel. Personne ne peut rester sans couverture.
"Si aucun assureur ne veut assurer votre maison, vous pouvez toujours vous retourner vers le bureau central de tarification. Il va désigner un assureur d’office", explique-t-il.
Si votre habitation était déjà classée en zone rouge au moment de la construction, elle est automatiquement considérée comme illégale. L’assurance est rendue plus complexe, bien que des dispositifs existent.