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Victime d’une hémorragie cérébrale durant le week-end, le président ouzbek Islam Karimov est désormais dans "un état critique", comme le rapporte sa fille. Avec cette mauvaise nouvelle pèse l’incertitude sur sa succession.
Depuis plus d’un quart de siècle, le président septuagénaire Islam Karimov dirige d’une main de fer l’Ouzbékistan, pays d’Asie centrale. Ce gouvernement a cependant vacillé après l’annonce de son hospitalisation dimanche pour "hémorragie cérébrale", rapportée par sa fille Lola Karimova Tilliaïeva. "Chers compatriotes, c’est le cœur lourd que nous vous informons que l’état de santé de notre président s’est nettement dégradé et que, selon les médecins, il se trouve dans un état critique", ont annoncé vendredi matin dans un court communiqué les autorités ouzbèkes dans les journaux. L’hémorragie serait survenue dans la matinée du samedi 26 novembre, d’après la fille d’Islam Karimov.
Les allégations de décès du président ouzbek par l’opposition et démenties par les autorités ont plongé le pays dans une profonde incertitude. Beaucoup se demandent déjà comment se passera la succession. Dans un premier temps favorite, sa fille aînée Goulnara a cependant commis l’erreur de comparer son père à Staline. Cela lui a valu de perdre son titre de prétendante à la présidence de l’Ouzbékistan. Sans plan de succession précis, la disparition d’Islam Karimov pourrait entraîner une lutte du pouvoir au sein de la classe politique du pays.
Né le 30 janvier 1938, le président ouzbek a grandi dans un orphelinat avant de poursuivre des études de mécanique et d’économie. Ancien dirigeant local du Parti communiste, Islam Karimov est au pouvoir en Ouzbékistan depuis 1989. Il est à la tête du pays depuis son indépendance, en 1991. L’année dernière, Islam Karimov a été réélu pour un nouveau quinquennat avec 90,4 % des voix. Avec 32 millions d’habitants, l’Ouzbékistan est le territoire le plus peuplé des ex-républiques soviétiques d’Asie centrale.
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