Au moins 12 morts et des dizaines de blessés ont été enregistrés lors de la commémoration de la " Nakba " hier aux frontières d’Israël avec la bande de Gaza, la Syrie et le Liban.
Des incidents sanglants se sont produits dimanche 15 mai, à l’occasion du 63e anniversaire de la création de l’Etat hébreu, une journée baptisée la "Nakba" ou la "catastrophe" par les Palestiniens. Selon les médias israéliens, les forces israéliennes ont ouvert le feu sur un groupe de Palestiniens venus de Syrie qui tentaient de franchir la clôture frontalière installée sur les hauteurs du Golan. L’assaut s’est soldé par 12 morts et entre 40 et 50 blessés. Pour sa part, la télévision syrienne fait état de quatre ressortissants syriens tués alors qu’ils participaient à une manifestation anti-israélienne du côté syrien de la ligne de démarcation.
Pour Tel Aviv, "les autorités syriennes cherchent délibérément à provoquer une crise à la frontière afin de détourner l’attention de l’opinion publique des problèmes internes qu’elles rencontrent". Les autorités israéliennes, par le biais d’un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ont annoncé avoir déposé plainte à l’ONU contre la Syrie et le Liban pour violation des frontières.
Parallèlement, le Liban a aussi porté plainte contre Israël auprès de l’ONU, appelant le Conseil de sécurité à "prendre ses responsabilités et faire pression sur Israël pour qu’il cesse sa politique agressive et provocatrice à l’égard du Liban", rapporte l’agence de presse officielle Ani. Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon appelle les protagonistes à la " retenue ".