Depuis quelques semaines, l’été est là. Preuve en est : le mercure ne cesse de grimper et les plages connaissent des affluences records chaque week-end. Mais avec les températures élevées, c’est la sécheresse qui a pointé le bout de son nez. Alors que la chaleur se fait de plus en plus pesante, les Réunionnais installés dans les secteurs les plus arides de l’île attendent avec impatience la bénédiction du ciel.
L’eau est un bien précieux. Les Réunionnais ne diront pas le contraire, eux qui attendent depuis plusieurs semaines que le ciel daigne arroser les terres asséchées. Cultures qui se meurent, coupures d’eau à répétition, les habitants de l’île, en particulier ceux installés dans les zones les plus arides ne tolèrent plus cette situation.
Dans les champs, les agriculteurs ont dressé un premier bilan : la sécheresse qui sévit depuis plusieurs semaines aurait causé une perte de près de 50% sur certaines récoltes et c’est sans compter les terres rendues inutilisables du fait du manque d’eau et le développement des maladies qui fragilisent un peu plus les produits de la terre.
Dans les communes, on essaie de gérer tant bien que mal cette situation. Ainsi des restrictions ont été décidées et des consignes transmises à l’ensemble de la population. A Saint-Paul par exemple, la municipalité demande à ses administrés de procéder à trois arrosages de 15 minutes par jour et au maximum.
Des demandes qui sont respectées mais pas acceptées pour autant. Fabrice Robert est le Président de l’association des maraichers du Nord. Elu à la Chambre d’agriculture, il s’inquiète pour l’activité de ses confrères maraichers.
La question des nappes souterraines constituent elle aussi une réelle crainte pour les exploitants agricoles. Si elles ne présentent pas de déficit particulier, la situation s’avère cependant délicate sur les captages superficiels.
En colère, maraichers et habitants ne peuvent néanmoins s’en prendre à personne d’autre. Seul le ciel pourra en effet résoudre leur tracas. Les Réunionnais célèbreront demain soir le passage à la nouvelle année. Ils s’accrochent à l’espoir de voir la pluie se déverser sur les terres arides, comme ce fut le cas le soir de Noël.