La mobilisation reste de mise pour les anciens salariés de l’Arast qui occupent le hall du conseil général depuis une semaine. Depuis hier, ils constituent des dossiers pour attaquer, en référé, le Département aux Prud’hommes et demander leur intégration en tant que personnel du conseil général.
Forts de l’appui des syndicats (CGTR, CFTC, FSU), les anciens salariés de l’Arast ont décidé de passer à l’action en attaquant le Département aux Prud’hommes, en référé. Depuis hier, les manifestants se succèdent dans le hall du conseil général pour faire leurs photocopies et constituer leur dossier.
Ce matin, une cinquantaine de personnes était mobilisée dans le hall du conseil général. Par conséquent, les entrées principales du Département sont fermées au public qui doit passer par une petite porte située rue Fenelon.
Les six anciens salariés de l’Arast qui ont décidé d’entamer une grève de la faim depuis le hier déclarent qu’ils tiennent le coup.
Pour Mimose, il s’agit d’un combat qu’il faut mener jusqu’au bout. "On tient bon même si c’est difficile" déclare cette ex-salariée qui se bat pour "obtenir son dû".
"Ce matin, deux élus sont passés rapidement mais ils se repartis et nous n’avons toujours pas de réponse ni de solution" déplore une manifestante.
Le dossier de l’Arast se poursuivra donc devant la justice : "nous voulons attaquer le Département aux Prud’hommes et réclamer notre intégration en tant que personnel du conseil général, nous pensons qu’il y a une reprise d’activité déguisée et nous nous battrons jusqu’au bout pour obtenir notre dû".
Tensions et déception sont palpables au coeur du conseil général. Les anciens salariés attendent l’aide d’urgence de 1000 euros promise par la présidente du conseil général mais pour cela, les élus doivent se réunir en Commission Permanente et un contrôle de légalité doit être assuré par la Préfecture.
En attendant le déblocage de cette situation atypique, les ex-salariés de l’Arast sont épuisés et écoeurés mais ils affirment qu’ils ne lâcheront rien. Une délégation doit se rendre à la Région afin de faire entendre leur voix.
Dans la hall du conseil général, un stand a été dressé sur lequel se dresse une large pancarte intitulée "SOS Comptes vides", il s’agit d’un appel aux dons afin de permettre aux manifestants de se ravitailler en nourriture.