Atteinte de la maladie de Parkinson depuis quatre ans, Marie-José George, déléguée du Comité France Parkinson Réunion, témoigne de son quotidien, de la pathologie dont elle souffre mais également des traitements et de l’espoir qu’elle porte en la médecine d’aujourd’hui.
Aujourd’hui à l’occasion de la Journée mondiale de la maladie de Parkinson, Antenne Réunion recevait sur son plateau du Journal télévisé de 12 h 30 Marie-José George, déléguée du Comité France Parkinson Réunion, et fondatrice d’une association du même nom sur l’île en février 2010.
En direct, celle qui est atteinte de cette maladie neurodégénérative depuis quatre ans maintenant, a décidé d’apporter son témoignage, un témoignage poignant et émouvant. Comment pourrait-il en être autrement quand on l’entend parler de cette pathologie qui est hélas chronique, évolutive et malheureusement pour l’instant incurable ?
Marie-José George d’emblée annonce qu’hélas " la maladie est très difficile à diagnostiquer parce ce qu’il y a plusieurs symptômes, et plusieurs maladies de Parkinson, un exemple, on voit des malades qui ont des tremblements, or tous les malades n’ont pas ces tremblements, il y a en général une très grande fatigue, un désintérêt pour la vie ainsi qu’un repli sur soi, donc c’est au bout de plusieurs mois de recherches que le neurologue peut mettre un nom sur cette maladie ", déclare-t-elle non sans émotion.
Marie-José George a 66 ans, mais elle assure que même des jeunes peuvent être atteints. " Dans notre association, nous avons des jeunes qui ont une trentaine d’années, 40 ans, c’est très difficile pour eux car comment faire au quotidien, comment affronter le regard des autres quand on a ce jeune âge, et aussi comment faire avec l’employeur ? ", soulève celle dont le courage n’a d’égal que sa générosité envers les quelque 800 personnes atteintes de cette affection à la Réunion.
D’autres difficultés apparaissent malheureusement à cause de cette maladie neurologique incurable, " se lever le matin est déjà un effort car on est rigide, savoir aussi qu’on aura seulement 4 heures de sommeil par nuit, mais aussi affronter l’extérieur, tout devient alors important et on panique très vite ", témoigne Marie-Josée George.
Sans parler des soucis financiers que la maladie entraîne dans son sillon. " Les malades ont besoin de se faire aider, s’ils ne sont pas reconnus, quelle aide pourront-ils avoir, si les gens ne sont plus capables de faire leur ménage, comment pourront-ils s’en sortir et comment se faire aider, par qui ? ", s’interroge-t-elle.
Pour essayer de répondre favorablement à toutes ces questions et afin que les malades puissent s’en sortir, Marie-José George a créé cette association depuis peu. " Notre but est d’écouter les malades, de les faire entendre également, de les aider, d’aider leurs familles car c’est dur pour elles de vivre aux côtés d’une personne atteinte de la maladie de Parkinson, ces personnes sont obligées de connaître la maladie, ses effets, d’être là de tous les instants, de subir les humeurs qui ne sont pas volontaires ", souligne-t-elle.
L’association a également pour vocation " de rencontrer, de permettre aux malades de sortir de leur isolement parce que c’est une maladie qui est encore un peu considérée comme honteuse ", explique Marie-José George.
Demain lundi, un rassemblement est prévu à la Maison de la Mutualité à Paris, une rencontre qui permettra à tous de se retrouver, car même si on n’abandonne pas forcément celles et ceux qui sont atteints par la maladie, " il y a de plus en plus de malades, et de plus en plus on voit qu’ils vivent mal et qu’ils n’ont pas beaucoup de recours, donc cette journée représente des témoignages de malades, de médecins, des demandes aux instances publiques de mettre des moyens en oeuvre pour eux ", estime-t-elle.
Et même si ces moyens existent, à savoir des traitements qui donnent l’opportunité aux malades d’être légèrement soulagés d’un quotidien fait de souffrances, " il y a des médicaments mais ils ne sont pas suffisants, il y a surtout tout l’aspect psychologique qui est laissé de côté ce qui est à prendre en compte ", termine-t-elle.
Reste maintenant à espérer que dans un proche avenir, la médecine pourra enfin trouver un remède à cette affection qui touche tout de même 4 millions de personnes dans le monde.