Hier soir, les députés ont pour la majorité, adoptés le plan de déconfinement soumis par le Premier ministre.
"UN DÉCONFINEMENT HASARDEUX ET IMPOSÉ
Le Premier Ministre Edouard Philippe a présenté SON plan de déconfinement prévu par le Gouvernement devant l’Assemblée Nationale.
Cette annonce est de mauvais augure à plusieurs titres :
• La méthode est anti-démocratique. En ne laissant aucun laps de temps aux députés entre la déclaration du plan de déconfinement et le vote sur ce sujet, le Premier Ministre confisque au Parlement son pouvoir de contrôle et d’analyse.
• Les moyens sont absents. En effet, le Premier ministre n’a toujours pas annoncé de mesures réellement efficace et quels moyens financiers compte t-il octroyés aux Collectivités sur lesquelles il compte s’appuyer pour décliner ce plan ? Il n’a pas non plus annoncé des mesures rassurantes pour la protection de tous les citoyens, notamment en termes de port obligatoire du masque et un dépistage massif de la population.
Il a égrené un calendrier pour la reprise de l’école mais tout cela parait très confus et sans concertation avec les premiers concernés (maires, présidents des Collectivités, intercommunalités..) pour une organisation dans les meilleures conditions de cette reprise scolaire.
• Endiguer l’épidémie ne semble pas prévu. Il faut 5 à 10 millions de tests par mois si nous voulons stopper la propagation du virus. Or ’Edouard Philippe en a annoncé moins de 3 millions par mois. La distribution massive de masques n’est pas prévue et les travailleurs ne savent toujours pas si leur retour au travail après le 11 mai sera entouré de toutes les mesures de protection nécessaire, puisque le Premier Ministre a décidé de renvoyer cela à la responsabilité des entreprises.
Enfin, comment ne pas souligner qu’en une heure de discours, les outre mer n’ont été citées qu’une seule fois mais sans aucune mesure particulière. C’est une fois de plus un mépris affiché.
Alors que la démocratie ne doit pas être suspendue durant les périodes exceptionnelles, le pouvoir continue son basculement autoritaire. Mais cela ne pourra pas cacher éternellement la lourde responsabilité que porte ce gouvernement dans l’impréparation et la mauvaise gestion de notre Etat face à cette crise épidémique. C’est pour toutes ces raisons que j’ai voté contre ce plan.
Depuis le début de l’épidémie, j’ai souhaité qu’une voix Réunionnaise s’impose sur celle de Paris ; d’adapter les décisions à notre situation sanitaire. Aujourd’hui le Premier Ministre affirme donner le pouvoir aux acteurs locaux. Nous devons tous être à la hauteur dans l’intérêt général."