Alors que la plupart des gouvernements du monde entier sont en train de faire des efforts pour empêcher l’exploitation abusive de l’écosystème à Madagascar, les parcs nationaux ainsi que les zones protégées font actuellement l’objet d’une destruction massive.
En effet, le nouveau rapport de Global Witness et de l’Environmental Investigation Agency (EIA) a montré l’ampleur de l’exploitation forestière illégale dans les parcs nationaux et les zones protégées de la Région Sava à Madagascar.
Selon ce rapport, 150 à 250 mètres cubes de bois de rose précieux d’une valeur estimée à 800 000 $ sortent quotidiennement de ces zones.
Le Missouri Botanical Garden (MBG) a aussi dévoilé dans son rapport que 571 conteneurs de janvier à avril, ont quitté la frontière malgache d’une manière plus ou moins illicites et sur ces conteneurs, 271 ont été embarqués et exportés directement deVohémar et les restants sont partis deToamasina vers la Chine.
D’après le MBG, l’exportation de ces cargaisons a apporté un bénéfice net de 120 millions de dollars soit 240 milliards d’ariary ou 1 200 milliards Fmg aux trafiquants. Sur ce chiffre, 83,2 milliards d’ariary soit 41,6 millions de dollars de la valeur déclarée à la douane est évaluée pour la caisse de l’Etat mais seuls 5% de la somme devait être encaissé à titre de redevances.
Le pillage de bois précieux a beaucoup touché les réserves naturelles. Selon les statistiques de MBG, entre 23 325 et 46 650 pieds ont été coupés dans la réserve de
Marojejy et dans la partie nord de
Masoala et on a compté près de 15 000 à
Makira et dans la partie sud de Masoala. Les chercheurs américains ont estimé qu’au moins 15 000 hectares de forêts ont été victimes du pillage, soit cinq pieds par un hectare de forêt.