Dans la crise du pouvoir d’achat, la Réunion arrive aujourd’hui à un tournant décisif. D’une manière ou d’une autre, ce mardi va peser dans la balance des négociations. Tout va dépendre de l’ampleur de cette journée de grève générale. Deux grands mouvements sont prévus. Dès 9 heures à Saint-Denis et Saint-Pierre. Les syndicats, les patrons, l’Etat, sont dans l’expectative. Tous attendent de jauger l’état de mobilisation des Réunionnais.
Ça passe ou ça casse. 5 mots qui résument l’esprit de ce mardi de contestation. Jamais la mobilisation de la rue n’a autant pesé sur une table de négociations.
Ces dernières heures, l’Etat, en la personne du Préfet a tenté de calmer les esprits en publiant une baisse des carburants et de la bouteille de gaz. En vain. Ces annonces n’ont pas suffi à désarmer les syndicats. Ils appellent plus que jamais au rassemblement.
Les patrons, à travers le Medef, ont annoncé une aide de 50 euros pour les plus bas salaires. Selon leur proposition, cette augmentation serait versée mensuellement pendant une période de trois ans. Il est également question de l’instauration de la prime à l’intéressement dans plus d’entreprises.
Enfin la grande distribution a déjà annoncé une baisse de prix de 20% sur 127 produits répartis dans 80 familles. « Insuffisant ! » martèle les membres du Cospar. Le Collectif n’en démord pas : il veut une baisse sans concession de 20% sur 500 produits.
À quelques heures du début des manifestations, les négociations ne sont pas rompues, mais plus que jamais, elles ne tiennent qu’à un fil.
Il n’est pas prévu de rencontre aujourd’hui en Préfecture. Le dialogue reprend demain. Mais sur quel ton ? Il faut d’abord compter le nombre de Réunionnais dans la rue aujourd’hui.