Alain Bénard ainsi que son frère Jean Marc Bénard sont ressortis libres de la Gendarmerie de Vérines. Ils n’ont pas été placés en examen. Ils n’ont fait qu’éclairer les enquêteurs dans leur recherche sur une éventuelle fraude électorale
Les deux frères Bénard ont été entendus pendant plus de 12 heures sous le régime de la garde-à-vue, par les enquêteurs de la Brigade financière. L’ancien Maire de Saint-Paul a quitté la caserne Vérines vers 20h30. Il a été suivi par son ancien adjoint en charge de l’environnement, un peu plus tard dans la soirée.
Les deux hommes n’ont pas été placés en examen, mais l’enquête des gendarmes continue. Ils essayent de savoir s’il y a bien eu fraude électorale à quelques jours des élections municipales de mars 2008.
Il est reproché à Alain Bénard d’avoir obtenu des voix en l’échange de paiement de factures d’eau. La somme versée à Véolia avoisine les 570 000 euros.
Plusieurs centaines de familles ont bénéficié de ces largesses. Pour le principal intéressé, il est hors de question de nier les faits.Selon lui, il n’a « fait qu’aider les familles les plus nécessiteuses dans leur quotidien ».
Par contre ce qui est reproché à Alain Bénard, c’est d’avoir obtenu des bulletins de vote en contrepartie. C’est du moins c’est ce que cherchent à définir les enquêteurs. C’est dans cette optique que Jean-Marc Bénard à l’époque adjoint de l’environnement a été convoqué, lui aussi.
Il aurait été chargé de « démarcher » auprès des familles concernées pour bien leur expliquer le geste que la commune venait de faire à leur égard, lettre officielle à l’appui.
Les deux hommes sont ressortis confiants de leur audition. Alain Bénard peut se replonger dans sa campagne qui doit se terminer dans quelques semaines. Dans un mois presque jour pour jour, le premier tour des municipales partielles, aura lieu à Saint-paul.