Une trentaine de militants du parti indépendantiste Corsica Libera se sont rassemblés samedi matin à Coggia pour dénoncer la construction, sur la commune, d’une maison les pieds dans l’eau.
COGGIA (AFP) - Une trentaine de militants du parti indépendantiste Corsica Libera se sont rassemblés samedi matin à Coggia pour dénoncer la construction, sur la commune, d’une maison les pieds dans l’eau, a constaté une correspondante de l’AFP.
D’après les documents obtenus en mairie, un premier permis de construire a été refusé en août 2009. A la suite de ce refus, le propriétaire a déposé une nouvelle demande en septembre 2009 qui lui a été accordée en janvier.
"Est-ce que c’est le profil du propriétaire qui a fait changer d’avis les services de l’Etat", s’est interrogée la responsable de la section locale de Corsica Libera, Brigitte Artily, faisant référence au statut de président-directeur général (PDG) d’une multinationale du propriétaire.
Mme Artily a précisé que le parti allait "interpeller le préfet" et n’excluait pas un recours en justice.
Le permis de construire prévoit l’édification d’une maison de 272 mètres carrés avec une terrasse et une piscine pour lesquelles des travaux de comblement de la roche sont nécessaires.
"Ce projet présente une double problématique : le massacre du littoral et le lobbying pour la captation de terres appartenant au patrimoine foncier et environnemental de la Corse", a estimé la conseillère territoriale (Corsica Libera) Josepha Giacometti.
Les militants de Corsica Libera, réunis devant la parcelle où des travaux de terrassement ont débuté, ont souligné que la bande de cent mètres du littoral n’était pas respectée et que l’accès au domaine public ne serait plus garanti.
Dans la nuit de vendredi à samedi, une charge explosive placée devant la porte d’entrée d’une villa de Coggia a soufflé une baie vitrée et endommagé la porte du garage. Les enquêteurs n’ont relevé ni signature ni revendication.