A La Réunion, 550 ambulanciers accompagnent chaque jour la population lors des soins médicaux. Comprendre leur quotidien et leurs difficultés, c’est ce qu’a voulu connaitre Nathalie Bassire. La députée de la 3e circonscription a passé une matinée en immersion aux côtés de ses ambulanciers confrontés aux charges trop lourdes et aux restrictions budgétaires.
C’est une nouvelle journée qui commence pour Alexa et Dany.
Dès 8h du matin, il faut transporter des patients à différents endroits de l’île. Là, on se rend sur la ville de Bras-Panon, récupérer une personne qui part tous les jours au centre de rééducation pour ses soins.
Les ambulanciers parcourent en moyenne entre 450 et 500 km par jour
"Ça n’existe pas une journée type d’ambulancier , il y a toujours un rebondissement. On peut emmener une bonne partie de notre patientèle dite chronique, des personnes qui vont faire des rééducations , de la dialyse, des kinés etc. Ca peut être entrecoupé de mission d’urgence", explique Alexa IAFARE, ambulancière et déléguée de la CNSA (chambre nationale des services d’ambulances) à La Réunion.
Elles sont accompagnées, ce mercredi de la députée Nathalie Bassire qui s’est prêtée au jeu de l’immersion sur le terrain. "Aller sur les routes, avec les patients, on voit leur difficulté, voir leur demande, leur besoin et leurs attentes par rapport aux politiques publiques".
Tout au long de la journée, les patients s’enchaînent avec les mêmes gestes et toujours la même intention. "Elle vient me chercher, me ramène à la maison", "je vais à la rééducation 5 fois par semaine, parfois un imprévu", témoignent des patients.
Cette profession devient de plus en plus indispensable du fait du vieillissement de la population.
"Ces entreprises d’ambulances assurent un service public. Ils ne sont pas rémunérés à leur juste valeur. Nous ne pouvons pas nous permettre demain de ne plus avoir d’ambulancier" communique l’élue.
Selon l’INSEE, en 2050 on comptera 4 millions de seniors en perte d’autonomie, soit 1 million de plus qu’aujourd’hui.