Jo-Wilfried Tsonga a connu les pires difficultés pour atteindre le deuxième tour de Roland-Garros où il devra se rassurer face à son pote Josselin Ouanna, chose qu’Aravane Rezaï a réussi dès son entrée en lice dimanche lors de la première journée.
PARIS (AFP) - Jo-Wilfried Tsonga a connu les pires difficultés pour atteindre le deuxième tour de Roland-Garros où il devra se rassurer face à son pote Josselin Ouanna, chose qu’Aravane Rezaï a réussi dès son entrée en lice dimanche lors de la première journée.
Si Julien Benneteau a fait la première victime de marque avec Ernests Gulbis, dominé avant d’être contraint à l’abandon, un autre outsideur du tournoi a failli prendre la porte d’entrée et ce n’est autre que Tsonga, N.10 mondial et principal espoir masculin de l’année côté français.
En grosses difficultés pendant toute la partie, le Manceau ne s’en est tiré qu’au bout de cinq sets (4-6, 6-3, 6-2, 6-7, 7-5) et 03 h 43 min d’efforts face à l’Allemand Daniel Brands, modeste 89e mondial mais qui a crânement joué sa chance derrière son gros service et son puissant coup droit.
"J’aurais préféré finir plus vite mais je suis heureux, ce n’était pas facile, j’étais un peu tendu, il ne m’a vraiment pas aidé", a commenté Tsonga, dont c’était seulement le troisième match en cinq sets de sa carrière après ceux face à Almagro et Djokovic à l’Open d’Australie en janvier.
Tsonga aurait évidemment préféré éviter une telle débauche d’énergie dès son premier tour. Mais il était d’abord soulagé d’avoir évité le pire, sous forme d’une défaite qui aurait vraiment fait tâche tellement son tableau, vierge d’épouvantails, lui ouvre des perspectives dans ce tournoi.
Avant de voir plus loin, il lui reste à corriger le tir dans presque tous les domaines. Son prochain tour face à Ouanna, vainqueur pratiquement dans la même minute du Polonais Lukasz Kubot (7-6, 6-7, 6-2, 6-4), devrait lui en donner l’occasion.
En attendant, il s’est seulement rassuré sur sa solidité mentale en faisant preuve d’une grande maîtrise sur la fin, une fois effacé un break de retard au début de la cinquième manche. Sachant que pour un joueur français à Roland-Garros cette faculté vaut déjà de l’or.
Aravane Rezaï assure qu’elle possède la même qualité. Son premier tour ne permet ni de l’affirmer ni de l’infirmer tellement l’écart avec la qualifiée canadienne Heidi El Tabakh était important (6-1, 6-1 en 48 minutes).
Elle n’a en tous cas pas failli, réussissant, malgré un début de match brouillon, à dompter le stress qui en a tétanisé plus d’une Porte d’Auteuil.
"Ca fait plaisir d’être attendue mais il ne faut pas tomber dans le piège et se laisser aller. C’était un match avec pas mal de pression mais j’ai réussi à la gérer", a souligné Rezaï, dont la cote a bondi depuis sa victoire à Madrid dimanche dernier et qui doit maintenant confirmer face à l’Allemande Angelique Kerber, qui l’avait battue au deuxième tour de l’Open d’Australie en janvier.
Julien Benneteau aussi se méfiera de son prochain adversaire, que ce soit l’Argentin Leonardo Mayer ou l’Ukrainien Sergiy Stakhovsky. "Ils m’ont battu tous les deux lors de notre dernière rencontre", s’est rappelé le Bressan après sa victoire tronquée mais méritée (6-4, 6-2, 1-0) sur Gulbis.
Tronquée parce que le Letton, attraction potentielle du tournoi, s’est blessé, en haut de la cuisse droite. Méritée parce que Benneteau, 39e mondial, avait déjà nettement pris le dessus sur son adversaire lorsque celui-ci s’est fait mal dans le quatrième jeu du deuxième set.
"C’est une belle victoire, a-t-il savouré. Ces derniers temps je n’ai pas forcément gagné beaucoup sur les tournois, mais j’ai passé beaucoup de temps sur les courts, en salle de gym et au bois de Boulogne. Je me sentais prêt."
