L’Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha) a remporté le Grand Prix de France dans la course des MotoGP, dimanche sur le circuit Bugatti du Mans (ouest) devançant d’un peu plus de cinq secondes son coéquipier, le multiple champion du monde, Valentino Rossi et accentuant son avance au Championnat du monde.
LE MANS (AFP) - L’Espagnol Jorge Lorenzo (Yamaha) a remporté le Grand Prix de France dans la course des MotoGP, dimanche sur le circuit Bugatti du Mans (ouest) devançant d’un peu plus de cinq secondes son coéquipier, le multiple champion du monde, Valentino Rossi et accentuant son avance au Championnat du monde.
"Deux victoires d’affilée, c’est important", a-t-il déclaré après la course, moins d’un mois après son succès à Jerez.
Vainqueur du Grand de Prix de France l’an dernier, Lorenzo s’est surtout souvenu de sa deuxième place de 2008 où, les deux chevilles encore très abîmées après avoir chuté au Grand Prix de Chine, il avait dû rejoindre le podium en chaise roulante.
"Cette saison, je suis beaucoup plus confiant. Je pilote plus tranquillement", a-t-il dit. "Dans ce championnat il sera important de terminer toutes les courses", a-t-il ajouté faisant allusion à l’infortuné Casey Stoner de nouveau par terre après sa bourde du Qatar.
Le pilote Ducati, grand favori en début de saison, n’a glané des points qu’en Espagne et figure à la 13e place du classement général provisoire.
Lorenzo lui a vu son capital augmenter de cinq points qui lui permettent de devancer de neuf longueurs Valentino Rossi battu à la régulière deux fois en deux courses par le Majorcain.
Premier aux essais qualificatifs Rossi avait précisé samedi que son épaule - touchée il y a quelques semaines lors d’une chute de motocross - le faisait toujours souffrir. "J’espérais être à 100% de mes moyens ici mais hélas non. Je suis gêné lors de certains freinages et la douleur devient vive au bout d’une douzaine de tours", avait-il décrit.
C’est justement au 11e tour de la course que Lorenzo a pris définitivement le dessus sur son chef de file. "Mon épaule m’a handicapé dans les 7 ou 8 derniers tours mais la course était déjà jouée", a commenté Rossi expliquant sa déconvenue par "des problèmes d’adhérence sur lesquels on doit encore travailler".
Cette course a été le théâtre d’un autre affrontement italo-espagnol entre deux coéquipiers, chez Honda cette fois. Andrea Dovizioso a pris le meilleur sur Dani Pedrosa dans le dernier tour. Une revanche qu’il devait ruminer depuis l’an passé quand Pedrosa lui avait joué exactement le même tour.
Parmi les déçus de la journée, Suzuki figure en première ligne en ne rapportant aucun point. Le forfait d’Alvaro Bautista - qui s’est de nouveau fait mal à une clavicule aux essais - et la chute de Capirossi en course, propulsent les deux pilotes des motos bleues aux deux dernières places du classement mondial.
Avant le succès de Lorenzo, l’"himno nacional" espagnol avait déjà retenti deux fois, comme à Jerez.
Aux termes d’une course folle pendant laquelle 10 pilotes sont venus mordre la poussière, Toni Elias a remporté son deuxième succès de l’année et prend la tête avec 18 points d’avance sur Shoya Tomizawa, auteur d’une belle cabriole qui s’est terminée dans les graviers.
Une mésaventure rencontrée par le Français Jules Cluzel qui est resté en tête devant Elias une trentaine de secondes avant de tâter du bitume, dans la rapide courbe Dunlop, sans dommage.
En 125 cc, les Espagnols ont une nouvelle fois trusté les avants-postes (13e victoire consécutive). Ils réalisent cette fois un quarté grâce à Espargaro, Terol, Marquez et Vasquez dans cet ordre. Ils sont également aux cinq premières places du classement général dont la tête est conservée, pour deux points, par Terol.