La compétition régionale de rallye démarre ce week-end. Pour la première fois depuis plusieurs années, un pilote aura le soutien officiel d’une marque. L’équipage champion de La Réunion a lui été exclu de la première course.
Damien Dorseuil, vice-champion de rallye de La Réunion, a présenté jeudi soir sa nouvelle voiture de course. Il participera aux différentes étapes de l’année avec une Peugeot 208 T16.
Ce modèle a fait ses preuves l’année dernière sur le Tour Auto 2016 avec Gilles Panizzi. Ce véhicule sera le plus puissant engagé au championnat de La Réunion cette année.
Habituellement discret, Damien Dorseuil, devenu pilote officiel Peugeot, doit maintenant assumer son tout nouveau statut de favori. "On a mis tous les moyens, maintenant l’objectif sera de gagner, on a la voiture pour, on a l’équipe. On est prêt, on a fait de bonnes reconnaissances", affirme-t-il.
Cette année marque donc le retour de Peugeot Sport dans la compétition automobile à La Réunion, 7 ans après son retrait suite aux difficultés financières du groupe. Le concessionnaire est heureux de revenir et espère inciter les investissements d’autres marques.
"À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Il est certain que si nous avons d’autres concessionnaires qui viennent nous challenger, la victoire n’en sera que plus belle", déclare François Caillé, président du conseil de surveillance du groupe Caillé.
Pour cette première étape du championnat de La Réunion, des prétendants sérieux seront présents comme Olivier Payet et Thierry Law-Long.
Le 2e Rallye régional Denis Hoarau se tient ce 1er avril. Il est organisé par l’ASA Bourbon.
Il y aura deux tracés - l’un de 5,3 km et l’autre de 8 km - qui seront à parcourir chacun trois fois. Le rallye se tiendra samedi après-midi à Sainte-Suzanne.
Stéphane Sam-Caw-Frève, champion de La Réunion de rallye en titre, était pourtant inscrit pour la première étape de la compétition régionale.
Le Bénédictin a d’abord eu des problèmes de voiture et a préparé parallèlement deux voitures (une Citroën Xsara et une Opel Astra) dans l’espoir d’en avoir une de prête pour la course.
Mais il y a quelques jours, sa copilote et partenaire dans la vie a reçu un courrier de l’organisateur qui l’exclut pour avoir tenu des propos jugés outrancieux.
"J’aimerais savoir quels sont ces propos. J’aimerais savoir pourquoi il n’y a pas eu d’avertissements avant que la sanction ne tombe, pourquoi on n’a pas été prévenu à l’avance ? Pourquoi accepter notre engagement et le valider auprès de la préfecture pour nous dire quatre jours avant qu’on ne peut pas être au départ ?" s’interroge Stéphane Sam-Caw-Frève.
Giovanni Payet, autre pilote qui s’était engagé dans la course de samedi a lui aussi finalement été exclu pour des raisons similaires. Déçu, il a décidé de vendre son bolide.