La mêlée biarrote, vantée pour sa régularité et sa puissance, a pris l’eau samedi en finale de la Coupe d’Europe de rugby, sa faillite amenant plusieurs pénalités au profit du Stade Toulousain, vainqueur 21 à 19.
SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis) (AFP) - La mêlée biarrote, vantée pour sa régularité et sa puissance, a pris l’eau samedi en finale de la Coupe d’Europe de rugby, sa faillite amenant plusieurs pénalités au profit du Stade Toulousain, vainqueur 21 à 19.
Le pack biarrot avait pourtant été le héros de la demi-finale face à la province irlandaise du Munster, remportée 18 à 7. La mêlée basque avait récolté plusieurs pénalités sur introduction adverse, le métronome Dimitri Yachvili se chargeant de les transformer en avantage comptable.
Auréolé de sa bonne réputation, la mêlée du BO n’a pas fait le poids face à son homologue toulousaine qui avait pourtant fortement accusé le coup contre Perpignan en demi-finale du Top 14.
Dès la 9e minute, acculée dans ses 22 mètres, la mêlée basque fut mise sur le reculoir, sous les grondements admiratifs du Stade de France. Les Toulousains récupéraient alors la pénalité, mais David Skrela voyait son tir échouer sur le poteau.
Dix minutes plus tard, le monstre à 16 pattes rouge et blanc payait pour son indiscipline : sanctionné pour ne pas avoir respecté les commandements de l’arbitre, il perdait l’introduction.
Il fallut attendre la demi-heure de jeu pour que la mêlée du BO soit sanctionnée au tableau d’affichage. Son axe droit, dont Campbell Johnstone en première ligne, est bousculé et la mêlée tourne. Skrela ne laisse cette fois pas passer l’occasion et permet alors à son équipe, menée, de revenir à 9-6.
Au fil de la seconde période, la fatigue aidant malgré la rentrée de Fabien Barcella, les difficultés basques se transformèrent en débandade, comme quand, à la 63e minute, les joueurs du BO durent reculer de dix mètres, sa première ligne sautant comme un bouchon sous la puissance adverse.
Six minutes plus tard, une nouvelle fois sanctionné pour s’être effondré, le pack basque put souffler de soulagement en voyant la pénalité de Skrela passer à côté.
"On a sombré en mêlée", convenait après la partie le maître à jouer biarrot Dimitri Yachvili.
Le huit toulousain, dont cinq joueurs de départ ont été changés pendant le match, s’est ainsi rattrapé après avoir été dominé par Perpignan en demi-finale du Top 14 (13-21), imposant sa constance et sa discipline sur la partie. Mais "la mêlée, ça se juge sur l’ensemble d’une saison", a souligné le manageur toulousain Guy Novès.
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