Depuis le début de la Coupe du monde de rugby, le XV de France se divise en trois : les titulaires, les remplaçants et les "coiffeurs", ceux qui ne joueront pas mais qui ne se sentent pas frustrés. Faisons le tour avant le match contre l’Irlande.
Vainqueur de l’Italie, de la Roumanie et du Canada, le XV de France s’apprête désormais à affronter l’Irlande, dimanche à Cardiff, pour le choc du groupe D de la Coupe du monde de rugby 2015. Lundi lors d’un point de presse, Benjamin Kayser estime que les Bleus ont tout intérêt à mettre tous les moyens à leur disposition pour tenter de remporter la rencontre. "On a beaucoup de respect pour l’équipe d’Irlande mais le but est évidemment de la battre", lance le talonneur clermontois.
Pour les Bleus, l’heure n’est plus aux expérimentations contrairement aux précédents matchs où l’équipe a été remaniée, d’abord contre la Roumanie le 23 septembre dernier (13 changements par rapport à l’Italie) puis des changements à l’aile face au Canada le 1er octobre (Rémy Grosso et Brice Dulin). Des essais que Philippe Saint-André a effectués afin de préparer les matchs décisifs comme celui de dimanche prochain. La composition de l’équipe semble être figée comme le note d’ailleurs Alexandre Flanquart qui est sorti peu à peu du groupe des 23 (remplaçant face à l’Italie, titulaire contre la Roumanie et en tribune pour le Canada). "On n’est pas idiots, on sait qu’une certaine hiérarchie s’est installée", confie le deuxième ligne des XV de France, pour évoquer ceux qui restent observateurs de la Coupe du monde.
Sont concernés par le poste de "coiffeurs", le pilier droit Uini Atonio, le flanker Fulgence Ouedraogo, le talonneur Dimitri Szarzewski, le demi de mêlée Rory Kockott et l’ailier Sofiane Guitoune. "Bien sûr, c’est dur d’être en tribune lors des matches", confie Rory Kockott, qui n’a joué que 11 petites minutes face à la Roumanie jusque-là. Néanmoins, il reste objectif en se disant que "si le travail ne paie pas" pour ce Mondial, il en récolterait quand même les fruits plus tard. En attendant, les "coiffeurs" ont pu s’aérer l’esprit ce mardi, car l’équipe de France a eu quartier libre.