L’ancien footballeur, Zinedine Zidane, poursuit en justice l’humoriste Christophe Alévêque qui avait qualifié le sportif de "panneau publicitaire à trois neurones".
Alévêque a maintenu, jeudi dernier, devant le tribunal correctionnel de Paris ses accusations à l’encontre de Zinedine Zidane. Il revendiquait sa mission de "bouffon", et le droit à l’humour face à la légende du ballon rond qui le poursuit pour injure. Au cœur de ce procès, une interview de Christophe Alévêque publiée l’année dernière par SportMag. L’ancien chroniqueur de Laurent Ruquier y déclarait à propos du champion du monde 1998 : "Ce mec est un panneau publicitaire qui a trois neurones (...) et qui maintenant profite de son image à outrance".
Sur France 2, l’humoriste avait poursuivi : "C’est une forme de prostitution. Ce mec est une p*te", en ironisant sur le statut d’icône marchande acquis, d’après lui, par Zidane. Il ajoutait que ce dernier était "lisse". Zinedine Zidane lui demande 75.000 euros de dommages et intérêts.
Au tribunal, Christophe Alévêque a assumé ses dires et a défendu sa liberté d’expression. "J’ai la liberté qu’a toujours eue le bouffon qui était le seul à pouvoir s’attaquer au roi", a-t-il lancé. Il a justifié ses attaques contre Zidane par le fait qu’il avait notamment été payé par le Qatar en 2010 pour contribuer à obtenir l’organisation du Mondial 2022 dans ce pays. "Ca m’a choqué qu’un footballeur qui a fait toute sa carrière avec le peuple, les smicards, les RMIstes se fasse payer onze millions d’euros, une somme extravagante pour soutenir la candidature du Qatar pour la coupe du monde de foot", continue-t-il.
Pour sa part, le substitut du procureur, Anne Fontette déclare : "Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle et d’humoristique dans les propos de M. Alévêque. Je ne crois pas que la vulgarité élève le débat", poursuit-elle en expliquant être favorable à une condamnation. Le jugement sera rendu le 22 mars prochain.