Bordeaux lui doit sa victoire, et c’est un fils de la Réunion. Mercredi, Trémoulinas sera à la Réunion. Au port, en famille, tout est prêt pour recevoir le champion pour dix jours de repos bien mérité après la victoire avec Bordeaux. Dans la famille où personne n’a raté "une miette" du match, aucun doute n’est permis : un jour Benoît sera en équipe de France.
Il a 23 ans, mesure 1m73 pour 64 Kg. Jusqu’à présent on le comparait à Bixente Lizarazu pour son gabarit, demain sans doute aussi pour son talent. Le défenseur latéral gauche des girondins compte déjà deux titres avec Bordeaux : champion de France et vainqueur de la coupe de la Ligue. Une ascension rapide pour celui qui débutait comme professionnel il y a moins de trois ans, avec un premier match en août 2007 contre Le Mans. Pour l’instant Benoît est sous contrat avec Bordeaux jusqu’en 2010. Après la victoire hier du club girondin, on imagine que Trémoulinas comme Bordeaux joueront les prolongations...
Car Benoît et Bordeaux c’est une longue histoire... Arrivé au club en 1999, à l’âge de 14 ans, d’abord en pré-formation puis intégré au Centre des Marine et Blanc, ce petit gabarit "se signale rapidement comme un très bon joueur de couloir", selon le club. Avec sa vitesse d’exécution et son intelligence de jeu, les girondins voient en Benoît "un latéral moderne, capable d’évoluer sur tout le couloir, à un poste de défenseur ou de milieu". Et même d’apporter beaucoup au plan offensif...
Mercredi c’est dans sa famille maternelle, au Port, que Benoît Trémoulinas viendra se ressourcer pendant une semaine. Pour repartir ensuite de plus belle.Ils sont quatre et se sont mis en quatre pour son arrivée : l’oncle, la tante, la cousine et le cousin ont tout prévu pour le retour du girondin. Il aime les noix de coco ? Une trentaine de noix a déjà été approvisionnée... Mercredi, Benoît, né en métropole de mère réunionnaise, sera de retour à la Réunion comme il le fait habituellement deux fois par an, en décembre et en juin.
"Comme d’habitude je vais aller le chercher à l’aéroport, et on aura le temps de discuter sur le chemin du retour. Le soir on va plutôt rester en famille... On attendra vendredi soir et samedi soir pour aller faire les boîtes de l’ouest et du sud... Il vient pour décompresser alors ça va être la fête ; en plus il est champion, alors on va s’éclater" explique sa cousine Véronique, pressée de le voir. "On s’entend super bien, et j’ai beaucoup d’affinités avec lui... Ce n’est pas parce qu’il est champion, mais parce qu’il est toujours venu... Moi j’aime bien quand il vient".
Au programme donc cette fois-ci : repos, plage, boîtes de nuit et sans doute un peu de footing quand même, le soir sur le front de mer, histoire de s’entretenir... Car en famille on en est sûr : Benoît ira loin. Certes il a déjà fait bien du chemin depuis ses débuts comme poussin aux Avirons. Mais pour la famille il n’y a pas de doute : ils ont toujours cru en lui et le voient un jour en équipe de France. D’ailleurs lorsqu’ils ont vu la passe, ils ont "tout de suite su que ça allait rentrer dans le but" affirment-t-ils.
Fiers et émus, ils le voient évoluer comme une future grande star. Une fierté aussi de l’autre côté de la famille, où l’on est footballeur de grand-père en petit-fils.