Alors que tous les joueurs de l’Equipe de France ayant participé à la dernière édition de la Coupe du Monde ont définitivement renoncé à leurs primes, l’ancien capitaine des Bleus Thierry Henry et le sulfureux Nicolas Anelka ne l’entendent pas de cette oreille.
Selon une information révélée par Libération ce jour, ces deux joueurs ont refusé de signer le document préparé par la Fédération qui officialise ce renoncement aux dividendes liés à ce qui est désormais connu sous l’expression "fiasco de Knysna".
Le 16 novembre, à la veille du match amical des Bleus face à l’Angleterre à Wembley, Fernand Duchaussoy, alors président par intérim de la Fédération française de football, avait définitivement clos le dossier en faisant signer un document dans lequel il est mentionné que tous les joueurs présents en Afrique du Sud acceptaient de renoncer à leur prime. "J’ai tenu à rencontrer les joueurs présents à Londres pour écarter définitivement tout malentendu et apporter les précisions suivantes : premièrement, les joueurs confirment l’engagement pris de renoncer aux primes de quelque nature que ce soit liées à la période de préparation et à la phase finale", a même déclaré Laurent Blanc, le sélectionneur de l’Equipe de France.
Fernand Duchaussoy signifiait par ailleurs que tout joueur envisageant un avenir au sein des Bleus avait intérêt à renoncer à cette prime. Henry, qui a annoncé sa retraite internationale après le Mondial et Anelka, suspendu 18 matchs pour avoir insulté le sélectionneur, ne remettront surement plus la tunique bleue. Ils seraient donc les seuls à ne pas avoir renoncé à toucher ces primes.
S’élevant entre 130 000 et 150 000 euro, ces primes ne représentent même pas un demi-mois de salaire pour ces joueurs multimillionnaires. La raison qui les a poussés à adopter cette position n’est donc pas financière mais relève surtout du personnel. Thierry Henry, 33 ans, 123 sélections, meilleur buteur de l’Equipe de France avec 51 réalisations, en voudrait à la FFF de ne pas l’avoir soutenu après sa main décisive face à l’Irlande lors du match retour des barrages. Nicolas Anelka de son côté n’aurait pas aimé se faire exclure de l’Equipe de France après avoir insulté Raymond Domenech à la mi-temps du match face au Mexique.
Voilà donc les prémices d’une polémique qui risque d’alimenter les chroniques les jours qui viennent.