Grâce à sa victoire large et méritée sur les Danois (3-1), les Japonais ont décroché leur ticket pour les huitièmes de finales de la coupe du Monde. Leur adversaire quitte la compétition.
Les « samouraïs bleus » renjoignent donc la Corée du Sud (2e du groupe B derrière l’Argentine) en huitièmes de finale. Une belle première pour le football asiatique qui, à l’exception du Mondial 2002 disputé sur ses terres, n’avait jamais réussi à sortir deux représentants en matchs de poule.
Si l’Asie sourit, tout comme le continent américain, l’Europe claudique. Car après la France, l’Italie, la Grèce (championne d’Europe en 2004) et la Serbie, c’est une autre formation historique du vieux continent (championne d’Europe en 1992) qui quitte prématurément l’Afrique du Sud. Une triste première pour les Vikings danois qui, lors de leurs trois précédentes participations en coupe du monde (1986, 1998, 2002), avaient toujours passé le premier tour.
Bien que privé du défenseur Simon Kjær (suspendu), le Danemark est pourtant le premier à se mettre en action avec l’expérimenté Jon Dahl Tomasson (6e, 14e et 22e) et Per Kröldrup (7e). Mais rapidement le Japon va poser son emprise sur le match. Vifs, les Japonais font parfaitement circuler la balle et se projettent en permanence vers le but adverse.
Les premières frappes ne tardent pas. D’abord par le Grenoblois Daisuke Matsui (13e). Mais la solution vient des coups de pied arrêtés. Keisuke Honda ouvre le score d’un coup-franc à l’entrée de la surface (0-1, 17e). La trajectoire flottante de la balle surprend la portier danois. Un petit quart d’heure plus tard, Yasuhito Endo, d’un magnifique coup franc brosé « à la Platini », double la marque (0-2, 30e).
Au retour des vestiaires les Japonais continuent d’imposer le rythme. Endo est même tout proche du doublé sur un nouveau coup franc (47e). Mais Sörensen veille et sort la balle du bout des doigts. Au bord de l’élimination, les Danois se révoltent sur des frappes de Jakob (58e) et Christian Poulsen (68e). A force de pousser, le Danemark finit par réduire la marque sur un pénalty de l’expérimenté John Dahl Tomasson. Maudit à de nombreuses reprises lors de la rencontre, le capitaine danois doit cependant s’y prendre à deux fois pour tromper le gardien japonais (1-2, 81e). Grâce à ce -laborieux- but qu’il attendait depuis... presque deux ans, il rejoint Poul Nielsen dans le panthéon des buteurs danois (52 réalisations en sélection) et devient, même, le meilleur goleador danois en coupe du monde (5 réalisations).
Mais les Japonais, séduisants jusqu’au bout, alourdiront la marque par Okazaki, parfaitement servi par Honda (1-3, 87e). Le sélectionneur japonais Takeshi Okada, qui avait annoncé avant la compétition que le Japon visait le dernier carré, est toujours en course pour relever son incroyable défi. Mais pour y parvenir, il devra battre le Paraguay (1er du goupe F) qui s’est qualifié un peu plus tôt).