hier soir, la Roja a retrouvé sa fluidité de jeu, cette circulation de balle impressionnante qui fait aujourd’hui sa réputation, et aussi cette réussite qui lui a certainement manqué contre les Helvètes. La frappe de Villa sur la barre dès la 6e minute aurait pu laisser penser le contraire, de même que ces deux décisions arbitrales (faute et main) qui privèrent très tôt les Espagnols de l’ouverture du score, sur des penalties – un, au moins – qui auraient pu être accordés.
Avec un milieu très dominateur et des attaquants très vifs (Navas à droite, Villa à gauche), les joueurs de Vincente Del Bosque ne tardaient cependant pas à prendre l’avantage au score.
A la 17e, Piqué, du milieu de terrain, trouve Villa isolé côté gauche, qui s’immisce entre deux défenseurs, pénètre dans la surface, efface Chavez d’un dribble et aligne Valladares. C’est encore le néo-Barcelonais qui, juste après la mi-temps, va profiter d’une passe en retrait de Navas pour creuser l’écart (2-0, 50e). Sans surprise, c’est Villa qui prend ensuite la responsabilité de tirer le pénalty pour une faute sur Navas (62e) mais il croise trop son tir.
Les Espagnols sont encore loin d’être qualifiés, mais ils ont retrouvé leur jeu et leur confiance, et joueront leur avenir le 25 juin contre le Chili. Dans le même groupe H, la Suisse, encore toute auréolée de sa victoire surprise contre l’Espagne, a été réduite à dix dès la demi-heure de jeu contre le Chili, et s’est inclinée 1 à 0 face à des sud-américains très joueurs mais qui ont manqué de réalisme.
Le Chili, discrètement mais efficacement, se rapproche des 8es de finale. Il complète le formidable tableau des nations sud-américaines, qui n’ont toujours pas perdu un seul match dans ce Mondial, et sont en position de placer cinq représentants sur cinq au prochain tour (Outre le Chili, Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay).