Deux jours avant leur arrivée sur notre île, les Bleus n’ont pas vraiment brillé lors de leur match de préparation contre les Tunisiens.
Ces derniers ont profité du manque de réactivité de la défense bleue en début de match pour ouvrir le score par Issam Jemaa dès la 5e minute. Ils ont ensuite résisté près d’une heure avant l’égalisation de la tête de William Gallas (62e).
Evoluant à nouveau avec un seul récupérateur et cinq joueurs à vocation offensive, la sélection tricolore a dominé sans faire la différence une formation tunisienne bien organisée en défense qui a profité du manque de réalisme des Bleus pour faire un bon résultat.
Mais, face aux contres des locaux et à leur qualité technique, la défense bleue n’a pas totalement rassuré, à 14 jours de l’ouverture du Mondial contre l’Uruguay.
"On a toujours des débuts de match et de deuxième mi-temps hésitants. Après on a la maîtrise du jeu, c’est bien mais, à un moment, il faut concrétiser un peu plus. Il y a trop d offensives trop tôt avortées", a souligné le sélectionneur Raymond Domenech, qui dirigeait les Bleus pour la 75e fois égalant ainsi le record de Michel Hidalgo.
Pour cette rencontre sur le sol africain, où elle espère séjourner le plus longtemps possible, la France se présentait dans la même composition que cinq jours auparavant face au Costa-Rica à une différence près : le retour de Hugo Lloris, le gardien habituel des Bleus, qui remplaçait Steve Mandanda. Comme à Lens, Thierry Henry étant remplaçant, et c’est Patrice Evra qui portait le brassard de capitaine.
Côté tunisien, l’entraîneur Sami Trabelsi avait composé une équipe mêlant joueurs locaux et expatriés dans les championnats étrangers dont trois de L1 : Yassin Mikari (Sochaux), Issam Jemaa (Lens) et Fahid Ben Khalfallah (Valenciennes), le deuxième passeur de la dernière édition du championnat de France (10 passes).
Au sortir de quelques jours passés en famille à Sousse, les Bleus étaient un peu trop relâchés en début de rencontre. Les Tunisiens se chargeaient de leur rappeler qu’ils n’étaient pas en vacances. Medhi Nafti et Ben Khalfallah combinaient sur la gauche. Gallas tardait à défendre sur le joueur de Valenciennes qui pouvait centrer pour Jemaa, qui marquait sans opposition (5e).
Ce but survenait contre le cours du jeu car les Tricolores, qui jouaient dans leur nouveau système en 4-3-3, avaient le plus souvent le ballon. Mais cette configuration peut induire des difficultés en défense, comme le prouvait Ben Khalfallah. Ce dernier, parti en contre à la limite du hors-jeu, se présentait seul devant Lloris mais sa passe pour servir Jemaa était trop appuyée, et l’occasion en or était gâchée (9e).
La suite était tout à l’avantage des hommes de Domenech, qui se procuraient occasion sur occasion. Mais cette domination était stérile. Soit les Français ne cadraient, comme Franck Ribéry, Sidney Govou ou Jérémy Toulalan (23e, 33e, 34e), soit c’est le portier Aymen Mathlouthi qui s’interposait pour stopper des tentatives de Yoann Gourcuff (30e) ou encore Florent Malouda (45e).
A la reprise, Domenech remplaçait Ribéry par Henry et poursuivait sa revue d’effectif en offrant sa première cape à Marc Planus à la place d’Abidal.
Les Tunisiens remettaient un coup de turbo, et Sagna puis Planus écopaient d’un carton jaune. Mais c’était un feu de paille, car les Tricolores remettaient le pied sur la balle et parvenaient enfin à égaliser. Sur un coup-franc de Gourcuff, le ballon était repris de la tête par Gallas qui devançait la sortie du gardien (62e) pour son cinquième but en bleu.
Malouda décochait ensuite une frappe vicieuse que le portier tunisien avait bien du mal à repousser (74e)
Avec les entrées d’André-Pierre Gignac puis de Djibril Cissé, la France terminait la partie avec trois attaquants de pointe mais sans forcer la décision. Les deux formations se séparaient donc sur le même score que lors de la dernière visite des Bleus à Tunis en août 2002.