Une nouvelle ère s’ouvre pour le Barça, sacré roi d’Espagne dimanche pour la 2e fois d’affilée : Joan Laporta, président depuis 2003, s’en va, laissant à son successeur un héritage impressionnant à faire fructifier : 12 titres, dont deux Ligues des champions et trois Ligas.
MADRID (AFP) - Une nouvelle ère s’ouvre pour le Barça, sacré roi d’Espagne dimanche pour la 2e fois d’affilée : Joan Laporta, président depuis 2003, s’en va, laissant à son successeur un héritage impressionnant à faire fructifier : 12 titres, dont deux Ligues des champions et trois Ligas.
L’entraîneur de l’équipe, "Pep" Guardiola, l’a bien rappelé en prenant le micro sur la pelouse du Camp Nou pour s’adresser à un public aux anges : "Mes premiers mots sont pour le président. Merci pour ces sept années".
Avocat de formation, Joan Laporta, fervent défenseur du "catalanisme" et qui aspire désormais à une carrière politique, peut se targuer d’un magnifique bilan à la tête du Barça : Liga en 2005, 2006, 2009 et 2010, Ligue des champions en 2006 et 2009, Coupe du Roi en 2009, Supercoupe d’Europe en 2009, Supercoupe d’Espagne en 2006, 2007 et 2009 et Mondial des clubs en 2009.
Sur la même période, son rival de toujours en Espagne, le Real Madrid, n’a soulevé que cinq trophées : trois Ligas (2003, 2007 et 2008) et deux Supercoupes d’Espagne (2003 et 2008).
Sitôt la nouvelle Liga remportée dimanche devant Valladolid, M. Laporta, 47 ans, a émis le souhait que "ce projet se poursuive". "Aujourd’hui le Barça vit le meilleur moment de son histoire", a assuré le président, dont le mandat se termine fin juin.
D’ici là, il n’entend pas rester les bras croisés : "Nous allons continuer à travailler durement jusqu’au 30 juin parce que c’est ma responsabilité. Je vais faire en sorte que le Barça poursuive sur cette voie. Il faut profiter de cette équipe".
Le groupe actuel, dont Guardiola devrait, sauf énorme surprise, garder les rênes la saison prochaine, pourrait subir quelques retouches. Mais l’ossature — Valdés, Puyol, Piqué, Alves, Xavi, Busquets, Iniesta, Messi et Pedro — ne devrait pas bouger.
Le Mexicain Rafael Marquez et le Français Thierry Henry, qui ont perdu leur place de titulaire cette saison, semblent sur le départ. Le Suédois Zlatan Ibrahimovic, auteur d’une saison mitigée (16 buts en Liga mais une influence en chute libre en fin de saison), ne sera pas forcément conservé s’il reçoit des offres intéressantes.
D’autant que le Barça souhaiterait ardemment recruter l’attaquant de Valence David Villa, meilleur buteur espagnol de Liga (21 buts).
Avant de partir, Joan Laporta et son secrétaire technique Txiki Begiristain, en concertation avec Guardiola, devraient tenter de boucler certains dossiers, dont celui de Villa, qui n’a cessé de répéter qu’il voulait être fixé sur son avenir avant la Coupe du monde.
Mais toutes les affaires qui ne seront pas pliées avant le Mondial, qui s’ouvre le 11 juin en Afrique du Sud, retomberont dans les mains de la nouvelle équipe dirigeante, qui sera connue le 13 juin.
La bataille s’annonce rude entre Sandro Rosell, ancien bras droit apprécié de Laporta devenu l’un de ses plus farouches opposants, et Jaume Ferrer, actuel vice-président et candidat de la continuité.
