Laurent Blanc parti vers les Bleus, c’est le début d’un cycle qui attend Bordeaux dont le première chantier sera de trouver un nouvel entraîneur à la hauteur avant de rebâtir une équipe capable de rebondir après une fin de saison calamiteuse où même l’Europe a échappé aux Girondins.
BORDEAUX (AFP) - Laurent Blanc parti vers les Bleus, c’est le début d’un cycle qui attend Bordeaux dont le première chantier sera de trouver un nouvel entraîneur à la hauteur avant de rebâtir une équipe capable de rebondir après une fin de saison calamiteuse où même l’Europe a échappé aux Girondins.
La mariée était trop belle et la séparation lourde de conséquences. Les Girondins, qui avaient misé juste en embauchant Blanc en 2007, en prolongeant son contrat de deux ans en 2009, vont avoir du pain sur la planche pour digérer son départ.
Lundi après-midi, une conférence de presse est prévue au centre du Haillan où le président Jean-Louis Triaud reviendra à coup sûr sur le bilan de son ex-entraîneur, sur les enseignements à tirer d’une fin de saison ratée, avec perte financière conséquente (évaluée à 20 millions d’euros), d’une communication mal maîtrisée où il s’est retrouvé en porte-à-faux.
Vraisemblablement évoquera-t-il la suite, le début d’une nouvelle ère, les pistes qu’il suit pour trouver son futur technicien, par choix ou par défaut.
Car vu l’aura et le charisme dégagés par Blanc depuis trois ans, trouver un successeur devrait prendre un certain temps. Bordeaux est certes attirant, mais Bordeaux privé de joutes continentales n’a pas la même saveur et tous les candidats potentiels le savent pertinemment. A commencer par Jean Fernandez, encore plus attaché à Auxerre depuis samedi soir et la qualification pour la Ligue des champions.
Le Belge Eric Gerets, trop onéreux, Paul Le Guen, sélectionneur du Cameroun, qui ne devrait pas pouvoir être présent à la reprise de l’entraînement fixée au 28 juin, ont clairement été approchés, principalement en raison de leur stature.
Et les autres ? En 2005, après avoir assuré son maintien lors de la dernière journée, Bordeaux avait confié les rênes du renouveau à Ricardo. Cette fois, c’est le Roumain francophone Mircea Lucescu qui aurait été sondé mais la encore le salaire de l’entraîneur du Shakhtar Donetsk (Russie) aurait rebuté les dirigeants aquitains.
En ce qui concerne les joueurs, après l’attaquant franco-marocain Marouane Chamakh déjà dans l’avion pour Arsenal, on s’attend à un exode massif, à commencer par les internationaux Alou Diarra et Yoann Gourcuff qui, sans Europe, devraient rebondir ailleurs.
Pour le reste, c’est l’incertitude car beaucoup attendent de connaître le nom de leur futur entraîneur avant de se décider. C’est le cas de l’attaquant argentin Fernando Cavenaghi, frustré cette saison, du latéral Benoît Trémoulinas qui rêve de Bundesliga.
Côté arrivées, la 6e place devrait refroidir pas mal de contacts plus ou moins avancés. C’est là qu’on mesurera vraiment le réel pouvoir d’attraction (ou de retenir) des Girondins, qui pour éviter de rentrer définitivement dans le rang, devront sortir le porte-monnaie "pour injecter de l’argent", voeu formulé il y a dix jours par le défenseur Marc Planus, fidèle parmi les fidèles.